Petite réflexion sur un article d'Egalité et Réconciliation

"Nous apprenons qu’il y a une « légère hausse » (de la mortalité) fin mars. Nous sommes donc loin de la surmortalité annoncée, entre les lignes et dans ses gros titres, par une presse mainstream qui se refait actuellement une santé sur le dos de la maladie. On apprend aussi que la grippe de 2018, qui a été très virulente, relativise encore plus la mortalité due au covid-19 (19 comme 2019). C’est ce qu’explique le professeur Raoult depuis le début de l’épidémie. Il avait annoncé que le nombre de morts grippaux de l’hiver 2017-2018 se situait dans une fourchette de 12 000 à 20 000. C’est donc très large, mais très important. Il avait aussi avancé qu’il fallait prendre la grippe actuelle au sérieux quand elle dépasserait nettement les 10 000 morts. Là encore, il ne s’agit pas du cynisme d’un médecin insensible, mais de la réponse précise et sourcée à une psychose organisée." ( source )



Certes j'ai connu des épisodes de grippe assez conséquent dans maisons médicalisées ces dix dernières années et avec malheureusement beaucoup de décès à la clef . J'ai connu aussi durant ces mêmes épisodes des moments où certains médecins hospitaliers nous faisait comprendre que vu l'âge de la personne et l'encombrement du service il serait élégant que la personne meure à son domicile, c'est à dire dans son studio dans la structure qu'il loue à prix d'or avant de rejoindre sa dernière demeure.

C'est à dire que bien avant le Covid-19 s'opérait à l’hôpital une petite sélection, ce n'était pas en fonction d'un choix cornélien entre une vie à sauver et une autre, mais d'autres critères rentraient en compte. Je pense et cela n'est qu'une hypothèse que certains voulaient éviter que le patient meurt à l’hôpital. Pour qui a  un peu fréquenté les couloirs des urgences en tant que patient il est clair que la survie d'un octogénaire dans certaines conditions relève d'une sacrée volonté de vivre.

Maintenant avec le Covid-19 c'est peut-être autre chose qu'une simple grippe, je trouve que par simple observation de mon entourage que l'on a affaire quelque chose de particulièrement virulent, j'avais déconseillé à ma compagne de sortir le jour où les restaurants ont du fermer, cela n'a louper, la durée moyenne d'incubation a été respectée et les deux copines avec qui elle était son tombées malades, mais vous allez me dire comment savoir que c'était le Covid-19, c'est bien simple car la perte du goût et de l'odorat ne rentre pas dans le programme d'une simple grippe.

Avec ma maigre expérience de soignant je peux me faire une idée rien qu'en entendant le ton de la toux sèche et là je suis en alerte, je garde l'information bien en vue. Pour ce qui concerne l' Ehpad nous avons une surmortalité annoncée toute théorique sur la durée de ces trois dernières semaines. Je prend une espérance de vie de deux à trois ans  en établissement et  par une estimation à la louche nous sommes dans mon établissement  au-dessus de la moyenne. Dans un rayon de 1km j'ai entendu qu'un Ehpad avait des chiffres un peu supérieur en matière de décès liés à l'actuel pandémie et un autre a deux fois plus de disparition à déplorer et toujours dans le même périmètre. Je ne parle de l’établissement de ma  belle-soeur où se sont deux dizaines de victimes qui ont été comptabilisées.


C'est pour cela que quand j'entends le gouvernement annoncer le chiffre de 884 morts dans les maisons de retraite je suis un peu surpris. Si j'applique un minimum de 1% de morts dans les Ehpad, quand j'annonce un 1% c'est un chiffre bien inférieur à ceux je connais, mais ne connaissant les résultats que très peu d'établissement je vais choisir un chiffre au moins 4 fois plus bas, peut-être que je vis dans un ensemble social qui ne connaît que des cas particulièrement touchés. Donc en prenant cette estimation basse j'arrive à 6 000 victimes en Ehpad. Je rappelle qu'une association de soignant avait alerté le gouvernement sur un chiffre e 100 000 si rien n'était fait d'ici là. J'ai trouvé le chiffre un excessif.

Dans les cas des directeurs d'Ehpad, pour la plupart il cherche à se couvrir, car si il y a catastrophe tous ne pourront se sentir complémentent innocents, et ceci pour avoir donné la priorité au budget plutôt qu'à l'humain. J'en ai vu une ribambelle de directeurs, et je peux vous assurez qu'il en existe de très différents. Et cette différence va déterminer des tranquillités d'esprit pour le moins disparates.

Quand  E&R cite le professeur Raoult ;"Il avait aussi avancé qu’il fallait prendre la grippe actuelle au sérieux quand elle dépasserait nettement les 10 000 morts", il faut avoir à l'esprit que son institut a pris l'épidémie très au sérieux avant que le gouvernement annonce un chiffre de 10 000 victimes puisque sa structure a mis en place des tests de dépistage devançant ainsi la politique gouvernementale et concentrant ses recherches sur cette maladie si j'en crois la campagne de communication menée par le professeur Raoult.

De toutes façons il faudra attendre une analyse chiffrée détaillée qui ne viendra au mieux que dans quelques mois pour avoir une image grossière des ravages de l'épidémie. Et pour l'instant il convient d'être extrêmement circonspect sur les analyses qui visent à minimiser la pandémie en cours. Maintenant il se peut que les politiques sanitaires produites par les différents états donnent des résultats différents. Et le nombre de morts sera la conséquence des politiques sanitaires antérieures qui auront permis de juguler le nombre de morts. Et pour cela il faudra attendre et se garder de lancer des conclusions hâtives en prenant les chiffre actuels comme argent comptant.

Enfin ceci n'est que mon humble point de vue. Mais il ne faut aussi avoir aussi en tête la gestion par la peur de la population en vue d'une éventuelle contestation qui risque de poindre à la fin de la crise sanitaire, on ne confine pas impunément.Pour l'instant je n'ai aucune idée de la suite des événement, mais ce que je souhaite c'est une réactivation de la contestation comme nous nous l'avons connu vers la fin 2018 car notre gouvernement le mérite amplement, car la seule sortie par haut ce cette crise est la destitution de Macron. Certes cela ne va pas vaincre le virus mais cela permettra d'élargir les perspectives quant à notre avenir. Nous n'avons rien à attendre de bon de Macron, il faudra au contraire que les politiques d'austérité vont continuer pour renflouer le manque à gagner du système dominant. Ce qui est assuré c'est une réaction liberticide dans la probabilité de la survie du personnel politique actuellement au pouvoir. 





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