Je tire le fil

"On a un executif qui choisit ses causes et en décidant quel mouvement a le droit de manifester ou non, c'est très grave" aurait déploré Faouzzi Lellouche. Faouzzi Lellouche qui est issu du monde associatif et qui s'est raccroché au train des gilets jaunes, il apparaît dans certains journaux en ligne comme une figure des gilets jaunes, ce qui est certain c'est qu'il connaît quelques ficelles de l'agitation politique propre au milieu associatif de gauche, on est forcément à gauche dans le monde associatif qui crée du lien social dans les quartiers ou à minima progressiste sauf quelques cas marginaux. Alors je ne sais si en creux il visait la manifestation autorisée et poussée par madame Traoré pour rendre justice à son frère et qui a visiblement ému le ministre de l'intérieur au point de faire deux poids deux mesures dans une période où les rassemblements de plus de dix personnes étaient interdits, toujours utile qu'effectivement les gilets jaunes n'avaient pas le droit de manifester et que la manifestation Traoré avait ce droit. Plus drôle encore, une dizaine de personnes qui militaient pour la sortie de la France de l'Union Européenne ont été verbalisées devant je ne sais plus quelle institution. Effectivement l'émotion sélective de Castaner remet en cause un des piliers de notre système politique qui est celui de l'égalité des droits. Nous savons que cette égalité de droit est loin d'être parfaite et peut paraître toute théorique à certaines écoles de pensée, mais pour le coup nous avons effectivement une égalité des droits bafouée par le ministère de l'intérieur, on peut imaginer qu'il ait eu peur de la violence de la rue et que dans un désir de paix publique il s'est rangé à la théorie du moindre mal, mais cela contraste avec la conduite qu'il a tenu les six premiers des gilets jaunes. Il faut croire que cette manifestation à défaut d'être sous contrôle était contrôlable.

La manifestation Traoré qui a rebondi sur les manifestations américaines dénonçant le meurtre d'un afro-américain par un policier blanc a donc été autorisé par un système habitué aux manœuvres dilatoires depuis SOS racisme. Pour être plus précis l'antiracisme est devenu une arme politique de manipulation des consciences. Et le cas Traoré est malheureusement pris dans ce grand tourbillon. Je ne vous fais pas l'article de toutes les affaires de violences et de drogue qui entoure celui qui est mort dans les geôles françaises, c'est le travail de gens comme Bourdin. Cela se passe de commentaires, mais ne mérite pas la mort. Plus intriguant est le cas de la sœur d'Adama Traoré qui d'après la magazine Causeur était salariée de l’Oeuvre de protection des enfants juifs-Baron Edmond de Rothschild jusqu’en décembre 2019. Elle a milité pendant un an alors qu’elle était officiellement en arrêt-maladie.Cette révélation fait suite à une vidéo où un manifestant dans un rassemblement organisée en partie par le comité Adama avait lancé à l'encontre des identitaires qui occupaient un toit en face des "juifs, sales juifs" .

Selon la formule on pourra penser que celui qui paie l'orchestre choisit les musiciens. Après les vacances nous verrons comment les choses vont évoluer. Comment la crise et l'effondrement des valeurs boursières suite à l'épidémie va changer encore notre vie, et quelle sera la réaction du corps social français. Car il il ya beaucoup de questions en suspend en ce qui concerne la survenance de cette crise et sa gestion par les gouvernants. Un des champs qui a été ouvert avec le virus est celui du maintien de la France au sein de l'Union Européenne, une question qui n'est pas sans importance pour ceux et celles que la notion  de démocratie passionne. Et pour ce qui est de l'effondrement des valeurs boursières il est probable qu'elles se seraient effondrées sans aide du virus,en début les valeurs en bourse ont atteint au CAC 40 leurs performances de 2007 et de 2000. Pour ne pas dire que tout cela sent la bulle financière à plein nez. Maintenant de là à penser que la Covid19 fut une maladie providentielle pour faire passer la pilule, il n'y a qu'un pas. Mais il est vrai qu'il est difficile de penser changer le monde  des échanges financiers dans un tel contexte, il est plus simple pour certains de faire porté la responsabilité du chômage de masse à venir sur le virus que sur la nature des règles en vigueur dans le monde de la finance.

«On a un exécutif qui choisit ses causes et en décidant quel mouvement a le droit ou non de manifester. C'est très grave», a déploré Faouzi Lellouche

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