le message dans les tuyaux du réseau
"« Les marques ont le devoir d’aider à construire un écosystème numérique fiable et sûr (…).
Il reste encore beaucoup à faire, en particulier en termes de division
et de discours haineux pendant cette période électorale polarisée aux
Etats-Unis », a expliqué Unilever (Dove, Knorr…) pour justifier sa décision." (source)
Comme on le peut le constater ce sont les grandes multinationales qui sont à la manœuvre pour assainir les principaux réseaux sociaux de la "haine". En particulier il est impressionnant de voir le président des États-Unis voir ses commentaires signalés et avoir moins de droit que les autres sur Twitter. La neutralité d'internet en prend un gros coup, avant les réseaux principaux réseaux sociaux affichait une certaine neutralité devant les contenus et maintenant les voilà qui s'érigent en police de la pensée. Le cas du président américain est assez emblématique, certes le président américain est un citoyen comme les autres, mais le fait que le président dise qu'il ne laissera pas se développer une " zone autonome " à Washington semble être ce qu'il y a de plus normal pour un chef d'état, Macron écrirait la même chose je doute qu'il se fasse tacler par Twitter.
Je ne sais pas si cette prise des réseaux sociaux par les grandes entreprises portera bonheur à ces mêmes entreprises, le but d'une entreprise est de vendre ses produits et s'avançant sur le terrain de politique elle colle une valeur morale à son produit dans le but d'une augmentation de sa valeur ajouté. Or il n'est pas plus instable que la politique et pouvoir maintenir une valeur ajoutée conséquente une fois que l'on s'aventure sur le plan des valeurs morales, il ne faut plus surfer sur ces valeurs au gré des vagues mais maintenir une vague bien spécifique en usant au besoin de moyens que la morale réprouve.
Il ne faut pas croire que le monopole est acquis surtout en matière de moyens d'expression, ainsi il y a fort à parier que des concurrents au grands acteurs du net émergeront et pourront se tailler une part du gâteau au détriments des vendeurs de morale à valeur ajoutée.
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