Ha c'est pour ça...

Un extrait d'article m'a aidé à mieux comprendre le mystère des vols vides :
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La consigne est donc de faire toute confiance à l’Europe, dont l’un des actes principaux jusqu’ici, sinon le seul dans le cadre de la crise Covbd-19, a été un non-acte coutumier : ne pas lever la directive 80/20 qui obligent actuellement certaines compagnies aériennes à effectuer des vols à avec 3, 2, 1, sinon 0 passager à bord, diminuant d’autant les risques d’accident et de diffusion du Covid-19. La mesure, c’est-à-dire le maintien de la mesure selon “nos libertés et nos protections”, a été jugée « totalement absurde » et « pas acceptable » selon deux ministres de suite, le Français Bruno Lemaire et l’Anglais Grant Shapps.
Explication de la situation, si bénéfique à l’économie des compagnies concernées et à l’environnement, et qui, surtout, respecte jusqu’à la nausée vertueuse le principe de la libre concurrence si cher à nos âmes contentes d’elles  : « La raison est simple : si les compagnies aériennes opérant depuis ou vers les pays européens ne continuent pas à exploiter au moins 80% des créneaux horaires qui leur sont attribués, elles risquent de les perdre au profit de concurrents. Deux fois par an, l'ensemble de ces créneaux est analysé et redistribué sur le marché selon la règle du “use it or lose it” (utilisez-le ou perdez-le), poussant donc certains opérateurs britanniques à faire voler des avions “fantômes”. »
 Il est rassurant de voir combien cette épidémie qui,  inillo tempore, eût été expédiée sans préoccupation majeure et sans trop d’effets secondaires, prend aussitôt une place considérable sinon cosmique au cœur de la globalisation postmoderne. On y retrouve, largement déployés, tous les comportements postmodernes, dans les domaines les plus variés, bien au-delà du seul sanitaire.  On voit combien elle contribue avec un zèle remarquable à aggraver toutes les crises en cours, à cadenasser les dirigeants et leurs aéropages zombie dans une communication tentaculaire, à réduire la réflexion aux slogans habituels qui, dans cette atmosphère dramatique artificiellement créée, prennent des allures extravagantes tandis que les dangers les plus courants ne cessent d’être continuellement aggravés jusqu’à la possibilité de la tragédie, – la tragédie-bouffe devenant ainsi tragédie tout court dans le cadre de ce qui serait devenu l’épisode final de la Grande Crise d’Effondrement du Système..
Heureusement, il y a l’Europe, qui conserve une imperturbable absence d’intervention, consciente d’être la gardienne de “nos libertés [et] de nos protections” et d’avoir tout son temps pris par cette noble tâche. L’Europe-UE est le phare incontesté et absolument impavide dans sa vertu immobile de notre époque qui se regarde s’effondrer en recommandant d’abord de prendre quelque distance de l’événement, – bref, d’attendre quoi, puisque “tout se passe selon le plan prévu” comme écrivait la Pravda dans les années 1970-1985..."

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