On a pas fini de rire

Sur un site qui se donne comme mission de lutter contre la propagation de fausses nouvelles on peut lire une présentation de Jacque Attali assez succinte : "Jacques Attali, essayiste, chroniqueur, ancien conseiller spécial de François Mitterrand et très actif dans le domaine de la microfinance."



Certes  tout cela n'est pas faux mais cette présentation omet quelques petits détails, Monsieur Attali est aussi accusé de plagiat, et son accusateur n'était pas un antisémite enragé mais Elie Wiesel, excusez du peu quand même :
 
"L'objet de la polémique («l'Humanité» du 20 mai) tient principalement dans la publication de notes prises lors d'entretiens à l'Elysée, entre François Mitterrand et différents interlocuteurs, dont Elie Wiesel, prix Nobel. L'éditeur de ce dernier, Odile Jacob, affirme que quarante-trois passages de ce qui devait devenir un livre de conversations entre le président le prix Nobel ont été reproduits dans l'ouvrage de Jacques Attali, alors conseiller du président.
«Il a gardé le texte, mais il a changé les lieux et les dates, commente Elie Wiesel dans «Libération», et, surtout, il fait croire que ce sont des propos tenus pour lui et recueillis par lui, ce qui est doublement inexact.»" ( source )


On ne compte plus les emprunts d'Attali pour la rédaction de ses livres:


"Lui ne s'embarrasse pas de sa conscience. Il copie au plus juste, change quelques virgules, un mot, un verbe. Pourquoi infléchir une bonne pensée que l'on n'a pas eue? Les plus courageux vont même jusqu'à inverser l'ordre des mots d'une phrase. En 1982, Jacques Attali s'est fait prendre la main dans le sac du vieux Jünger. Certains passages de l'«Essai sur le temps» de l'écrivain allemand ont été purement et simplement recopiés dans les «Histoires du temps». Et les journalistes enquêteurs de l'époque avaient également remarqué des démarquages tout aussi peu discrets de textes de Jacques Le Goff ou de Jean-Pierre Vernant. Après une tentative d'explication très médiatisée, Jacques Attali lâcha avec un bel aplomb: «Je ne compte pas mes emprunts, je les pèse.» Calixthe Beyala, grand prix du roman de l'Académie française, pourrait faire sienne la formule en songeant à ce qu'elle doit à Howard Buten et à Paule Constant." ( source )

Et encore on est même pas certain que ce soit Attali lui même qui a écrit l'intégralité de son œuvre, c'est un peu comme les peintres, on pourrait parler d'atelier d'écriture d'Attali, il a fait écrire ses livre par des rédacteurs de l'ombre, c'est un procédé courant dans un monde où la division du travail est reine. Et il se peut que les rédacteurs de l'ombre fassent des emprunts si il sont payés à la ligne. Voilà pourquoi on ne peut que sourire quand le site qui dénonce le complotisme contacte Attali.

"Contacté par notre rédaction, Jacques Attali nous dit ignorer l’origine de cette prétendue citation. « On invente sans cesse des citations de moi ! Qu’y puis je ?! » nous répond-il".


 Pour quelqu'un qui utlise souvent des citations des autres sans les citer et qui fait écrire des passages de ses livres par d'autres c'est une réponse on ne peut plus drolatique. 


Après nous apprenons qu'Attali est très actif dans le domaine de la microfinance, donc il est passé de la Berd à la microfinance, dont acte, je ne sais pas pourquoi j'ai tendance à sourire. Mais il ne s'occupe pas seulement des petits sous que l'on fait fructifier pour créer un foodtruck, il repère aussi les talents et pas n'importe lesquels :


"Du vide. Du vide de la politique française. Il n'incarne que le vide, que cette gauche qui veut à la fois être au pouvoir et ne pas y être parce qu'elle déteste la gauche de gouvernement. Il est le nom de ceux qui rêvent que la gauche ne soit pas au pouvoir. Emmanuel Macron a un talent fou. Je l'ai repéré tout de suite, présenté au candidat Hollande, je l'accompagne toujours, je lui ai d'ailleurs dit ce que je pensais. Si seulement, il se saisissait d'un programme…" (source )















 







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