La sirène du protectionnisme en action
Le Marlenberg
Jacques Sapir : « Il n’y a pas de cohérence, mais il est clair que, en 1983, une partie du gouvernement français fait le choix du chômage de masse, en considérant que ceci est un épisode, que l’on espère transitoire à l’époque – personne ne pensait que ce chômage de masse durerait 25 ans -, que l’on espère à l’époque limité afin de provoquer un phénomène de désinflation en France. On va parler de « résignation au chômage »… Mais ce n’est pas du tout une résignation ! C’est une volonté délibérée de provoquer du chômage dans la société française. Il n’y a aucune résignation, il y a bien une politique. Mais cette politique visait un certain objectif, et de ce point de vue-là avait une cohérence. Je ne dis pas cela pour excuser les gens, mais je dis qu’ils étaient cohérents avec eux-mêmes: ils avaient fait de la désinflation le principal axe de leur politique, et donc pour cela ils devaient passer par le chômage.»
Jacques Sapir nous livre sa vision du moment. Si je comprends bien, il ne faut pas compter sur les gouvernements pour changer de cap en matière « économique ». BNP Paris Bas emprunte à 0,5% et la République Française emprunte à 3,5%. Le contribuable est une mine d'or pour les spéculateurs et les usuriers. On se demande vraiment qui a autorisé un pareil système à se mettre en place. La réponse est évidemment : les gouvernements. Quelqu'un a-t-il une autre réponse?
Au final, c'est l'agonie de la sois-disante démocratie qui se profile de plus en plus nettement.
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