Les défenseurs du Macronisme culturel sortent du bois pour s'exposer au ridicule
Il existe des gens qui ont assez, mais assez, elle a écrit pendant plus de trente dans un quotidien du soir, elle en a assez. Elle ne comprend pas pourquoi on conspue l'assemblée nationale. Mais ce n'est pas l'Assemblée nationale que l'on conspue, c'est la majorité des députés qui se prend pour la voix de la France alors que moins de la moitié des Français se sont déplacés pour les élections, et qu'en plus ces petits chanceux nous bassinent avec leurs " fameuses valeurs démocratiques ". Si ces petits malins avaient une once de pensée démocratique ils démissionneraient sur le champ. Elle en a marre des slogans absurdes, car " Macron démission " lui semble un slogan absurde, c'est vrai pourquoi Macron démissionnerait, lui qui clame soir et matin être le chantre de la démocratie et le défenseur des valeurs européennes contre les horribles populistes. En fait elle se demande si elle n'est pas en train de devenir une horrible réactionnaire, qu'elle se rassure, elle n'est pas une horrible réactionnaire, elle est horrible tout court. On écrit pas impunément dans le journal le monde durant plus de trente ans, le plus drôle est qu'elle a passé sa carrière à cirer les chaussure de Philippe Sollers elle se piquait d'un devoir de critique de la société. Il y a quelques années elle se plaignait de la passivité de la société française et déclarait d'un air supérieur "La liberté est une activité". Maintenant elle en voit de la liberté et elle observe le règne de la passivité s'émietter. C'est un véritable régal de voir les Gilets Jaunes faire craquer les marges culturelles du pouvoir mêmes si elles sont médiocres, c'est une joie sans mélange de voir les progressistes autoproclamés se ranger du côté du lanceur de balle de défense. Les Gilets éclaircissent la situation au fur et à fur que le brouillard des grenades lacrymogènes envahit les rues.
Documents annexes :
Josyane Savigneau @josavigneau
"Est-ce que je suis en train de devenir une horrible réactionnaire ? J’en ai marre qu’on me confisque les rues de Paris tous les samedis. Je déteste qu’on conspue l’Assemblée nationale. Je suis lasse des slogans absurdes. Je dois filer un mauvais coton..."
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Je ne suis pas convaincu qu’on soit dans un État de droit, pas même oligarchique. Plus qu’un État, la France est désormais une société et cette société est plus permissive que libre. La liberté est une activité. La permission est quelque chose que l’on reçoit passivement. Or la société française est plutôt du côté de la passivité. La question de la relation entre liberté et droit est essentielle, mais comme on est au régime des permissions, on n’est pas tout à fait ni au régime des libertés ni au régime des droits.
https://editions-verdier.fr/2014/01/14/le-monde-5-fevrier-2011-par-josyane-savigneau/
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