Un jugement sur l'économie politique dans La carte et le territoire de Houellebecq



Le Guirbaden


« Elle avait l'air détendue, heureuse, comme à chaque fois qu'elle ne devait pas aller à la faculté dans la journée – les vacances de la Toussaint venaient de commencer. L'intérêt d'Hélène pour l'économie avait beaucoup décru au fil des ans. De plus en plus, les théories qui tentaient d'expliquer les phénomènes économiques, de prévoir leurs évolutions, lui apparaissaient à peu près également inconsistantes, hasardeuses, elle était de plus en plus tentée de les assimiler à du charlatanisme pur et simple ; il était même surprenant, se disait elle parfois, qu'on attribue un prix Nobel d'économie, comme si cette discipline pouvait se prévaloir du même sérieux méthodologique, de la même rigueur intellectuelle que la chimie, ou que la physique.»

La carte et le territoire Michel Houellebecq


Voilà des propos tenus par une enseignante en économie, épouse de policier de surcroît. La question que l'on peut se poser est la suivante, n'étant pas un spécialiste, je vais tâcher d'être clair. Nous avons d'un côté l'idée que la science économique relève du charlatanisme de l'autre que les éleveurs de chèvres du futur viendront des villes avec une meilleure compréhension des lois du marché. Ces fameuses lois du marché sont une pure invention de la science économique. Certes, il y des phénomènes qui concourent à l'élaboration de nouvelles formes d'échange et de pratique culturelle, mais de là à être en symbiose avec les lois du marché, il y a un pas j'hésiterai à franchir. J'avais écrit que le héros du roman de Houellebecq était le marché, je pense que l'on peut être plus précis en parlant de mystère de la marchandise.

Il s'agissait de nuancer le précédent billet pour ce qui était du traitement de l'économie politique dans le dernier livre Houellebecq.

Et comme pour faire la transition avec ce qui est dessous, j'ai reçu un petit message électronique envoyé par le petit robot de recherche automatique . Le sujet, je vous le donne en mille : Houellebecq et Tarnac.

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