Pompidou Metz



Krappenfels


Une verrière d'environ quinze mètres de haut et trente mètres de large surplombe une aire de stationnement en construction. Enfin, cela y ressemble. La terre est noire, au loin à une centaine de mètres, des traces d'un ancien parking. Deux ou trois poteaux d'éclairage sont plantés majestueusement sur des bandes de bitumes blanchies par le gravillonnage. A côté de cette langue de terre brune gorgée d'eau, des immeubles sans doute construits dans les années soixante dix s'agglutinent mollement sous le ciel gris. Derrière moi, la croix de Malevitch, hommage à Tenesse Williams de Klein, un énorme Dubuffet, Chagall que je n'aime pas, un Pollock mollement maculé de gris et de noir, le coq de Brancussi que je trouve magnifique et Max Ernst. C'est peut-être l' œuvre qui me fascine le plus : « faire du fantastique avec du banal »…





IV. — Le caractère fétiche de la marchandise et son secret.

Une marchandise paraît au premier coup d'œil quelque chose de trivial et qui se comprend de soi-même. Notre analyse a montré au contraire que c'est une chose très complexe, pleine de subtilités métaphysiques et d'arguties théologiques. En tant que valeur d'usage, il n'y a en elle rien de mystérieux, soit qu'elle satisfasse les besoins de l'homme par ses propriétés, soit que ses propriétés soient produites par le travail humain. Il est évident que l'activité de l'homme transforme les matières fournies par la nature de façon à les rendre utiles. La forme du bois, par exemple, est changée, si l'on en fait une table. Néanmoins, la table reste bois, une chose ordinaire et qui tombe sous les sens. Mais dès qu'elle se présente comme marchandise, c'est une tout autre, affaire. A la fois saisissable et insaisissable, il ne lui suffit pas de poser ses pieds sur le sol ; elle se dresse, pour ainsi dire, sur sa tête de bois en face des autres marchandises et se livre à des caprices plus bizarres que si elle se mettait à danser. [ Karl marx ]

Commentaires

Articles les plus consultés