L'aveuglement




Rue du Jura . [ Strasbourg ]

« Nous sommes tous obligés de faire à court terme le contraire de que nous devons faire à long terme ».
Un responsable français de retour du sommet européen de Berlin. ( Le Monde 25 février 2OO9).

Pouvons nous connaître l'avenir? Voilà la question que l'on peut se poser à la lecture de la remarque de ce responsable français. Nous pouvons constater que cette question ne semble pas effleurer l'esprit de notre homme. Il sait ce qu'il faut faire, et la crise actuelle ne semble qu'un petit contretemps. Ce qui semble important c'est de maintenir le cap d'une politique qui a plus de vingt ans. Car cette fameuse crise, de l'avis général, résulte des politiques menées depuis plus de vingt ans. Il s'agissait de donner du pouvoir d'achat aux couches populaires américaines sous la forme de crédit. Mais passons sur les détails techniques. Ce qui est réellement intéressant, c'est le point lapidaire d'un homme proche du président français. Il est obligé d'avouer qu'il n'a pas les moyens de ses ambitions pour le moment. Pour lui, cette crise n'est qu'une pause dans un programme prévu de longue date.

A lire ces quelques remarques, tout continuera comme avant, alors que la crise est loin d'être finie. Il ne se rend pas compte, qu'à défaut, c'est une crise politique profonde qui s'annonce et cela quelque soit le plan de relance.

Je me suis arrêté sur ces quelques lignes, car je crois qu'elles illustrent le point de vue de l'entourage de notre président à talonettes.

Ce qui a été dit sous couvert d'anonymat est un aveu d'impuissance. De par leur aveuglement idéologique, les conseillers du présidentn'avait pas prévu la crise, et plus grave, ils n'ont l'intention de rémédier de manière sérieuse aux causes de la crise. Mais ont-ils seulement les moyens de penser la crise.
Certes, je n'ai pas de solution pour sauver le monde de la crise financière. Mon inclinaison naturelle m'amène à la question suivante, faut-il sauver les banques?

C'est une question qui ne manque pas de pertinence. J'en resterai pour aujourd'hui a une citation de Platon. Ce dernier fait dire à Socrate lors de son procès : « c'est la vertu qui fait les richesses et non les richesses la vertu ».



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