A la pointe



Rue des Cavaliers . [ Strasbourg ]

En reprenant le billet d'un des mes rares lecteurs, je tombe sur deux phrases : « Ces gens là, ne tirent pas les salaires à la baisse. Ils sont au contraire bien souvent à la pointe du combat sur les questions de salaire et de sur-salaire (en particulier sur les questions liées aux politiques de logement) et ce depuis le début des années 90.»

Ce lecteur parlait des travailleurs sans-papiers. Je pense au contraire que les luttes des sans-papiers sont des luttes à la traîne des véritables conflits qui agitent le monde. Par exemple, en ce qui concerne les luttes d'ordre salarial, tout le monde sait très bien que ce sont les cadres dirigeants des grandes entreprises « sont à la pointe du combat sur les questions de salaire et de sur-salaire ».

Commentaires

Munster chaud a dit…
"Bien souvent" (n'est-ce pas !) on s'amuse, on rigole aussi chez les prolos.

Si vous voulez absolument tirer des lois d'airain de tout ce qui vous passe sous le nez, et toujours en en sucrant un morceau, surtout ne vous gênez pas. Je peux vous fournir la chose pour pas un rond. Mes respects pour l'ensemble de votre oeuvre...
messier45 a dit…
Pour en revenir à Baudrillard sur Le Pen, il écrivait aussi : "le seul discours politique en France, aujourd'hui, est celui de Le Pen. Tous les autres sont des discours moraux et pédagogiques, discours d'instituteurs et de donneurs de leçons, de gestionnaires et de programmateurs. Voué au mal et à l'immoralité, Le Pen rafle toute la mise politique, le solde de tout ce qui est laissé pour compte, ou franchement refoulé, par la politique du Bien et des Lumières." ou encore "L'espoir, dans cette société, de réduire les inégalités sociales s'étant (presque) définitivement éloigné, il ne faut pas s'étonner de voir le ressentiment se déporter sur l'inégalité des races. C'est la faillite du social qui fait le succès du racial et de toutes les autres formes de stratégies fatales." et bien d'autres choses encore. Seulement voilà, lorsque Baudrillard écrivait cela, il parlait de Le Pen, ou plus exactement de notre rapport, coupable et faussé, à sa représentation, Le Pen, qui, jusqu'à preuve du contraire, a toujours été maintenu (par les urnes) hors d'Etat de nuire. Mais il ne parlait que de le Pen. En précisant cela, le propos de Baudrillard était fondé. Mais il perd toute sa substance si on l'applique à Sarkozy.

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