laisser passer
Une place . [ Kehl ]
Monsieur Messier 45, il est vrai que tout ce qui peut se dire du vieux menhir de la Trinité-sur-Mer ne peut pas s'appliquer au scandale sur talonnettes. Sur ce point vous avez parfaitement raison.
Mais mon propos était autre. Il ne s'agissait pas de faire un comparatif entre Le Pen et le mari de Carla Bruni. Il s'agissait de répondre à l'affirmation suivante : « Si l'on veut réellement s'opposer à cette logique de dumping social, il s'agit en premier lieu de soutenir de son mieux les mouvements de régularisation en cours, en laissant sur le coté les scories idéologiques d'où qu'elles viennent ».
En reprenant la citation de Baudrillard j'ai voulu répondre à l'injonction qui fait du soutien aux mouvements de régularisation une priorité absolue. Je vous livre à nouveau cette citation : « On reproche à Le Pen le rejet et l'exclusion des immigrés. Mais ceci est une goutte d'eau dans le processus d'exclusion sociale qui est en cours à tous niveaux ».
Aussi il m'est agréable de penser d'avoir usé de Baudrillard dans le sens que j'ai indiqué. Il est toutefois parfaitement légitime de s'interroger sur mon interprétation de Baudrillard.
Pour moi, et c'est un sentiment purement personnel, Baudrillard signifie que Le Pen se fixe sur un problème mineur dans la catastrophe qui est en marche. La conclusion que j'en tire est la suivante : le soutien aux mouvements de régulation ne constitue pas une priorité en tant que telle. Si ce soutien est considéré comme prioritaire, il n'est à considérer comme la réaction en creux au discours du Front National ou a celui du gouvernement.
Il est évident que ce type de conclusion pose un certain nombre de problèmes d'ordre éthique qu'il convient de développer. Mais pour l'instant, je pense à lundi. Normalement je devrais retirer mon laisser passer pour les deux jours que dureront le sommet de l'OTAN à Strasbourg. D'après la carte, un check point est juste en bas de mon appartement.
Commentaires
Personnellement, je ne vois pas de rapport direct, mais, après un tel aveu "en creux", comment ne pas vous croire quand vous nous annoncez être un peu perturbé en ce moment. Pour autant vous admettrez que dans l'affaire qui nous concerne, la responsabilité de l'Otan ou d'une quelconque autre autorité militaire ne puisse être invoquée.