le moment schmittien

Il y a peu le président Macron rencontrait à Marseille ce que les médias appelle un de ses opposants. Dans un vocabulaire bien choisi il a reconnu avoir des différents avec cet opposant mais qu'en aucun cas il ne considérait comme un ennemi. Par contre il a désigné comme son adversaire principal le parti qui est venu lui disputer le second tour des présidentielles. Ce parti devient logiquement ce qui se rapproche le plus d'un ennemi potentiel, voir d'un ennemi tout court. Et quand on considère quelqu'un comme son ennemi il semble clair que tous les coups seront permis. Ainsi ce n'est pas tant le parti madame Le Pen qui est visé que les millions d'électeurs qui expriment leurs lassitudes devant la tournure des politiques qui se sont succèdées durant ces trois dernières décennies. Politiques qui se sont caractérisées par un dessaisissement progressif du pouvoir des électeurs, même si ce pouvoir fût limité. Ainsi que le référendum de 2005 sur la constitution européenne  fût ce tournant où  tous ont pu constater que les élites françaises travaillaient contre la volonté des électeurs, c'est à dire en utilisant les grands mots, l'élite politique française travaillait contre la démocratie, et en remettant pas sa conduite en cause ainsi poursuivant une politique non souhaitée par les électeurs, elle continue à travailler contre la démocratie. La démocratie comme il faut le rappeler et le pouvoir de la foule ou du plus grand nombre. Certains avancent que si la connaissance du comportement du plus grand nombre pourrait avoir de fâcheuses conséquences sur ses convictions démocratiques.

En fin de compte il se trouve de jeunes chercheurs universitaires qui tirent la sonnette d'alarme, d'autres plus âgés l'on déjà fait, mais c'est la loi du genre que de laisser la voix aux générations qui vont nous succéder. La démocratie peut mourir nous disent certains, il faut la défendre nous disent d'autres les yeux rivés sur des fantômes ressurgis du passé. Pour moi elle est simplement morte sit toutefois elle a vécu un jour. Ainsi vous comprendrez qu'à mes yeux le militant qui vient me tirer la larme à l'oeil sur la mort de la démocratie et de la liberté est au mieux une âme malade en proie à la mélancolie ou à une série d'hallucinations. Si la démocratie est appelée à renaître, où ce que l'on peut appeler une forme de démocratie, elle ne pourra surgir que dans un climat tendu et elle sera probablement munie d’excès particuliers propres aux forces trop longtemps comprimées et qui s'expriment brutalement au moment de leur libération.

La démocratie qui n'apparaît pas dans  toute sa pureté dans la réalité, c'est ne que nous apprend la lecture d'Aristote. Quelques millénaires après on est un peu gêner pour les politiciens qui se gargarisent de ce mot tout en exerçant un pouvoir.

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