La confiance régne ou presque
Dans ce contexte, même les partisans les plus chauds de l'euro ne
peuvent prétendre sérieusement que la monnaie unique est un succès.
L'Europe est clairement allée au-delà de ce qu'elle pouvait faire.
Malheureusement, le grand sociologue Ralf Dahrendorf avait raison en disant que "l'union
monétaire est une grave erreur, un objectif chimérique, peu réfléchi et
mal inspiré qui ne va pas rassembler l'Europe, mais conduire à son
éclatement." (Source )
Voilà ce qu'on peut lire sous la plume d'un membre du conseil du ministère allemand de l'économie, le reste de l'article vient soutenir ce constat sans appel. Bien sûr il prend la peine de préciser qu'il n'a pas de boule de cristal pour ainsi dire. Mais le jugement est sévère, dire que la monnaie n'a pas été la panacée escomptée c'est déjà poser la question de la fin de l'euro et poser la question est déjà en soi une forme de réponse. Si j'ai bien compris Hans-Werner Sinn, le manque de rigueur budgétaire des pays du sud doublé d'une mutualisation des dettes présenterait un risque pour certains.
Mais le plus étonnant dans cet article est l'utilisation de l'argent rendu disponible par la BCE qui a élargit sa base monétaire :
"Or, plutôt que d'injecter cet argent supplémentaire dans le pays même, les membres les plus en difficulté de la zone euro l'ont utilisé pour exécuter des ordres de paiement au bénéfice de l'Allemagne. Ils ont contraint la Bundesbank à créditer l'achat de biens, de services, de titres et même d'entreprises - ou à tout le moins à créditer des comptes bancaires en Allemagne qui seraient disponibles pour des achats d'actifs en cas d'éclatement de la zone euro. L'exportation par l'Allemagne de biens et de services est l'une des causes de l'importance de son excédent commercial."
Il est clair que pour une partie de l’exécutif allemand cette histoire d'euro commence à sentir le roussi, si ce n'est pas une démarche quelque peu septique vis à vis de la monnaie unique, on se demande ce que cela pourrait être. Et quand la première puissance industrielle européenne en vient à prendre ce type de précaution, c'est qu'elle a un léger doute sur la pérennité de l'union européenne.
J'ignore si les élections européennes vont changer quelque chose, mais il est certain que les partis européistes devront mettre les bouchées doubles pour convaincre l'électorat.
Voilà ce qu'on peut lire sous la plume d'un membre du conseil du ministère allemand de l'économie, le reste de l'article vient soutenir ce constat sans appel. Bien sûr il prend la peine de préciser qu'il n'a pas de boule de cristal pour ainsi dire. Mais le jugement est sévère, dire que la monnaie n'a pas été la panacée escomptée c'est déjà poser la question de la fin de l'euro et poser la question est déjà en soi une forme de réponse. Si j'ai bien compris Hans-Werner Sinn, le manque de rigueur budgétaire des pays du sud doublé d'une mutualisation des dettes présenterait un risque pour certains.
Mais le plus étonnant dans cet article est l'utilisation de l'argent rendu disponible par la BCE qui a élargit sa base monétaire :
"Or, plutôt que d'injecter cet argent supplémentaire dans le pays même, les membres les plus en difficulté de la zone euro l'ont utilisé pour exécuter des ordres de paiement au bénéfice de l'Allemagne. Ils ont contraint la Bundesbank à créditer l'achat de biens, de services, de titres et même d'entreprises - ou à tout le moins à créditer des comptes bancaires en Allemagne qui seraient disponibles pour des achats d'actifs en cas d'éclatement de la zone euro. L'exportation par l'Allemagne de biens et de services est l'une des causes de l'importance de son excédent commercial."
Il est clair que pour une partie de l’exécutif allemand cette histoire d'euro commence à sentir le roussi, si ce n'est pas une démarche quelque peu septique vis à vis de la monnaie unique, on se demande ce que cela pourrait être. Et quand la première puissance industrielle européenne en vient à prendre ce type de précaution, c'est qu'elle a un léger doute sur la pérennité de l'union européenne.
J'ignore si les élections européennes vont changer quelque chose, mais il est certain que les partis européistes devront mettre les bouchées doubles pour convaincre l'électorat.
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