Début d'autopsie de la mort des bons sentiments




aquarelle

Château du Bernstein









"Sur l’aire de Miratovac, où les zones ombragées sont rares, l’énervement est à son comble. «Les gens ont peur, car ils entendent dire que la frontière avec la Hongrie est fermée, qu’il y a des barbelés, et plein d’autres dangers», explique Muhamed, un juriste de 35 ans qui a fui le pays, car il ne veut rien avoir à faire avec Daech, pour qui son «tee-shirt et [son] pantalon ne sont pas assez islamiques»." [ Source]



En lisant cet article j'ai eu une pensée pour ses braves gens qui pensaient que la guerre civile syrienne n'était pas instrumentalisée et déniaient le fait que la Syrie était la victime d'ingérences étrangères.  quelques imbéciles y ont cru, ces même imbéciles fustigeaient ceux qui pensaient que la France ne devait pas jouer un rôle dans le chaos à venir en soutenant une partie ou l'autre. Or il n'en a rien été, et c'est avec un enthousiasme sans mélange que nos élites ont soufflé sur le brasier syrien.  Notre gouvernement d'alors jurait ses grands dieux qu'il ne livrerait pas d’armement létal aux rebelles syriens, mais quelques temps plus tard ce même gouvernement avoua avoir livré des armes létales aux " rebelles". Il est à noter que ce genre d'information n'eut pas le même écho dans les médias que la livraison d'armement non létal.


"Dans son livre, Xavier Panon transcrit les propos d’un responsable du Quai d’Orsay:
«François Hollande et son ministre ont été bien imprudents sur la Syrie et l’embargo. Faute d’avoir la capacité d’influer réellement sur le rapport de forces, la posture reste morale. Or, la morale est rarement bonne inspiratrice en politique étrangère. Livrer des armes sans garantie de destination, c’est être cobelligérant. Il y a davantage de raisons de ne pas le faire que de le faire.»" [ Source ]



Alors oui, il y a bien une relation de cause à effet entre nous et les réfugiés, mais elle est plus flagrante avec la partie de la population tenante officieuse de la bonne pensée pour qui il fallait que l'homme d'état syrien tombe pour qu'une véritable démocratie puisse se construire, c'est le genre de fable qui ne tient pas la route avec l'expérience irakienne. Ces mêmes démocrates, qui veulent accueillir les migrants sous prétexte qu'ils fuient la guerre se sentent offusqué quand on leur rétorque que les réfugiés syriens ou autres ne viendrait mourir en Méditerranée si la Libye n'avait pas été réduite à un chaos. C'est à moment là que l'élément clef intervient : " Oui, mais il y avait un tyran à éliminer."

Bref, tous ces donneur me leçon ne m'impressionnent pas, et je suis mal à l'aise pour eux, mais surtout qu'il ne viennent pas m'emmerder, la mauvaise blague a assez durer.

Commentaires

Articles les plus consultés