Creusons.
Buoux.
Je reviens un peu sur un billet précédent pour tenter éclaircir quelques points litigieux ou mal compris.
Bien entendu que monsieur Meyer, ancien de la LCR, préférerait autre chose qu'une politique libérale pour les peuples de l'Europe, voir de la terre entière, et c'est tout à son honneur. « Je l'ai entendu » , comme dirait monsieur Hollande. Je vais tenter de reformuler ce que j'ai écrit, au risque de me répéter. Prenons la phrase de monsieur Meyer :
« en finir avec l’Europe libérale, oui, mais pas pour revenir à des marchés nationaux »
Pour simplifier, je vais utiliser des carottes, des navets et des patates. Nous sommes dans la situation on l'on veut en finir avec les patates comme plat du jour, il reste des navets et les carottes se font attendre. Alors, un convive me dit, il faut en finir avec les patates car je préfère les carottes. Je lui répond désolé : il n'y a pas de carottes pour l'instant, mais par contre nous avons des navets. Ah non, qu'il me répond, je déteste les navets. Mais alors que faire puisque nous n'avons pas de carottes pour l'instant. Hé bien en attendant, mon convive préfère manger des patates plutôt que des navets, à contre cœur, il aurait tant aimer avoir des carottes.
Je pose cet exemple car certains ne sont pas convaincu de mon raisonnement : « Je ne vois pas ce qui vous permet d'affirmer qu'être contre le retour aux marchés nationaux c'est être pour les marchés quand, en même temps, on veut, comme ce Shlomo, en finir avec l'Europe libérale et la dérégulation des marchés. »
Il faut dire que n'ai pas écrit que monsieur Meyer préférerait l'Europe libérale à toute autre chose. Monsieur Meyer ne choisit pas la solution protectionniste pour en finir avec l'Europe libérale . Donc entre un protectionnisme national et l'Europe libérale, il a fait un choix. Même si il ne veut officiellement aucun des deux. Dans le cas extrême où il aurait le choix entre l'Europe libérale et une solution protectionniste sur le plan national, son choix est fait, c'est celui de l'Europe libérale. Maintenant il n'est pas dit que la solution protectionniste soit la meilleure possible, il est peut être probable que des événements au plan européen viennent mettre un terme à l'Europe libérale sans qu'on en vienne à une phase de protectionnisme national. On ne sait jamais.
Maintenant il faudrait bien définir ce que l'on appelle protectionnisme. Chose assez dure, quand tout suite après l'évocation de ce concept, l'ombre du Front National vient s'étendre de toute sa noirceur sur le débat. C'est du moins l'avis d'Emmanuel Todd. Pour ce dernier, le Front National aurait peur qu'une figure protectionniste émerge au Parti Socialiste. J'ai beaucoup d'estime pour Todd, mais cela me semble peu crédible.
#7 : EMMANUEL TODD: "FN et protectionnisme" / 16... par sebmusset
Je reviens un peu sur un billet précédent pour tenter éclaircir quelques points litigieux ou mal compris.
Bien entendu que monsieur Meyer, ancien de la LCR, préférerait autre chose qu'une politique libérale pour les peuples de l'Europe, voir de la terre entière, et c'est tout à son honneur. « Je l'ai entendu » , comme dirait monsieur Hollande. Je vais tenter de reformuler ce que j'ai écrit, au risque de me répéter. Prenons la phrase de monsieur Meyer :
« en finir avec l’Europe libérale, oui, mais pas pour revenir à des marchés nationaux »
Pour simplifier, je vais utiliser des carottes, des navets et des patates. Nous sommes dans la situation on l'on veut en finir avec les patates comme plat du jour, il reste des navets et les carottes se font attendre. Alors, un convive me dit, il faut en finir avec les patates car je préfère les carottes. Je lui répond désolé : il n'y a pas de carottes pour l'instant, mais par contre nous avons des navets. Ah non, qu'il me répond, je déteste les navets. Mais alors que faire puisque nous n'avons pas de carottes pour l'instant. Hé bien en attendant, mon convive préfère manger des patates plutôt que des navets, à contre cœur, il aurait tant aimer avoir des carottes.
Je pose cet exemple car certains ne sont pas convaincu de mon raisonnement : « Je ne vois pas ce qui vous permet d'affirmer qu'être contre le retour aux marchés nationaux c'est être pour les marchés quand, en même temps, on veut, comme ce Shlomo, en finir avec l'Europe libérale et la dérégulation des marchés. »
Il faut dire que n'ai pas écrit que monsieur Meyer préférerait l'Europe libérale à toute autre chose. Monsieur Meyer ne choisit pas la solution protectionniste pour en finir avec l'Europe libérale . Donc entre un protectionnisme national et l'Europe libérale, il a fait un choix. Même si il ne veut officiellement aucun des deux. Dans le cas extrême où il aurait le choix entre l'Europe libérale et une solution protectionniste sur le plan national, son choix est fait, c'est celui de l'Europe libérale. Maintenant il n'est pas dit que la solution protectionniste soit la meilleure possible, il est peut être probable que des événements au plan européen viennent mettre un terme à l'Europe libérale sans qu'on en vienne à une phase de protectionnisme national. On ne sait jamais.
Maintenant il faudrait bien définir ce que l'on appelle protectionnisme. Chose assez dure, quand tout suite après l'évocation de ce concept, l'ombre du Front National vient s'étendre de toute sa noirceur sur le débat. C'est du moins l'avis d'Emmanuel Todd. Pour ce dernier, le Front National aurait peur qu'une figure protectionniste émerge au Parti Socialiste. J'ai beaucoup d'estime pour Todd, mais cela me semble peu crédible.
#7 : EMMANUEL TODD: "FN et protectionnisme" / 16... par sebmusset
Commentaires
Le tout livré avec un zeste de FN histoire de bien pimenter la daube.
A propos de Todd vous devriez lire ou relire l'invention de la France écrit avec le démographe Le Bras. Et ensuite, pour aller pus loin, ce bouquin du second. Ca vous évitera peut-être de dire trop de plates âneries le jour où il vous prendra de nous servir de l'immigration ou des sans-papiers à défaut d'autre chose.
http://www.histoire-immigration.fr/magazine/2012/3/l-invention-de-l-immigre
Vous ne voulez pas qu'on parle des immigrés sauf évidemment pour dire qu'il ont pu être, ici ou là, une veritable catastrophe. Très bien. Mais alors pourquoi nous parler du FN ?
PS : je croyais que le sujet c'était encore et toujours Monsieur Meyer.
Et monsieur Meyer est de tous les combats, tout le monde le sait. Et surtout des combat contre le F-Haine. J'y peut rien, c'est comme ça.
Si c'est celui auquel je pense j'ai plutôt la très nette impression qu'il est là pour montrer quels sont «les ressorts de la pensée hexagonale en matière de migrations ». En clair pour dégommer cette « idéologie molle », qui s'appuie sur des « chiffres, grossiers et/ou fantaisistes » et que vous partagez, comme beaucoup d'autres nationaux, avec Messieurs Valls et Hortefeux.
PS : vous voulez des passages entre guillemets encore plus parlants ou ça vous suffit ?
Voici l'extrait et tout le monde aura compris.Le lien est présent sur le fil de discussion. Mais qu'est ce que vous êtes lourd.
http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2012/11/16/contre-les-frappes-sur-gaza
Maintenant, pour ce qui est de Gaza, c'est tout à son honneur de dénoncer cette nouvelle agression israélienne.
http://www.dailymotion.com/video/xjctr6_8-emmanuel-todd-protectionnisme-et-liberalisme-16-06-2011_news?ralg=behavior-meta2#from=playrelon-1
En la lisant (en l'écoutant donc) vous vous seriez aperçu que, contrairement à vous, Todd n'oppose pas le marché au protectionnisme. Il affirme même ceci : « le protectionnisme est une branche de la pensée libérale »
« Ce que nous haïssons au plus profond de notre être, c'est cette tyrannie commerciale à la John Bull, qui veut engloutir seule, qui ne permet à aucune nation de s'élever à un niveau supérieur ou de se faire valoir, et qui, de surcroît, prétend encore nous faire avaler les pilules, produit de son égoïsme, comme une réalisation purement scientifique et s'inspirant uniquement de conceptions philanthropiques » . Je vous laisse juge du libéralisme de List, on est très loin du laisser-passer et laisser-faire.
Bon, la prochaine fois, réfléchissez bien avant de vous couvrir de ridicule.
Allez, à la prochaine...