La soumission en pantoufle
Le Scharrar . [ Scharrabergheim ]
« Pour la CGT, "ce qui est demandé aux salariés, ce sont de nouveaux sacrifices par un report de l'âge de départ à la retraite", a regretté dimanche la CGT après avoir reçu du gouvernement, comme les autres syndicats, un document d'orientation sur la réforme des retraites.» [ source ]
C'est à peu près ce que j'ai pu lire sur le comptoir de mon troquet favori. J'ai aussitôt émis un commentaire courroucé comme quoi mon syndicat n'était pas à la hauteur de l'événement. La direction de la CGT se cogne une fois de plus le front conter le mur des lamentations. De l'autre côté du comptoir, le serveur me fît remarquer que le syndicat n'était qu'une forme de gestion du personnel inféodée au patronat. Que répondre à cela, il ne reste qu'a mettre le secrétaire général de la CGT à la porte. il clair que cette sortie ne va pas abaisser l'âge de la retraite.
Les propos prononcé par Bernard Thibault ne sont pas de nature à galvaniser les foules, on dirait même qu'il le fait exprès le bougre. A ce niveau ce Thibault n'est pas une erreur de casting mais une volonté délibérée d'accompagner les réformes que veut la finance, son rôle est de traîner les pieds dans un vague geignement. Certes son analyse à un goût de scandale, c'est un bureaucrate un peu plus informé que la moyenne. Il dit ce que la plupart des gens subodorent : c'est la crise financière qui est responsable du tour de vis. Mais il ne semble pas prendre toute la mesure de la situation dans le sens où la réponse à apporter à cette crise est d'ordre politique. C'est à dire qu'il faudrait se poser radicalement contre ce que l'on prétend combattre. Or il n'en est rien, tout le monde peut constater que la CGT est plus qu'amorphe sur la question des retraites. Et encore, la questions des retraites est une goutte d'eau si l'on songe aux menaces qui pèsent sur ce qui reste de démocratie dans ce pays, si tant est qu'une démocratie digne de ce nom ait réellement existé dans en France. Monsieur Thibault veut occulter que l'on est en état de guerre, il continue a se rendre à des tables rondes dont la principale caractéristique est leur totale inutilité. Au point où il en est, je pratiquerai la politique de la chaise vide, il ferait des économies de fonctionnement, toute présence à une négociation est suspecte, au mieux improductive au regard des intérêts réels ou supposé des adhérents du syndicat. On en est là.
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