Il faudra bien juger les coupables, non?
Polder Sébastopol . [ Noirmoutier ]
«Tout comme la crise mexicaine n'a guère affaibli la puissance des banquiers mexicains, la crise américaine n'a pas mis fin à l'influence du secteur financier. Dans ce secteur, la richesse a peut-être diminué, mais qu'elles qu'en soient les raisons, le capital politique a survécu.»
Le triomphe de la cupidité, Joseph E. Stiglitz, p. 104 .
En d'autres termes, seul compte la maîtrise de l'échange. Et comme le mode d'échange dominant est l'argent, celui qui contrôle le mode d'échange est celui qui mène le bal. Ce n'est pas une question de quantité, peut importe les milliards perdus, c'est le mode d'échange de référence qui compte. Et ce mode d'échange de référence est jalousement maintenu par ceux qui en sont les principaux bénéficiaires. Un des moyens pour rendre l'état des choses acceptables est l'écrasante propagande dont le citoyen est abruti du lever du soleil au bout de la nuit. Plus c'est gros, plus ça passe semblerait être le credo d'une certaine école, ainsi l'on peut tout se permettre quand il s'agit de la nation en danger . L'expression du capital politique de la finance se déploie dans toute sa colosalle finesse chez le politicien gouvernemental. Je prends le cas d'Estrosi, puisgue c'est lui gui s'est le plus brillament singularisé ces derniers temps. En lisant sa citation, je me suis demandé si il ne fallait pas créer des juridictions de l'après crise pour juger ce type de déclaration :
«"La vérité, c'est qu'il [ndlr : le nain ] a modernisé, réformé, endigué les déficits publics", a vanté l'ancien ministre, quand bien même le déficit public a atteint 5,7 % du PIB en 2010, contre 2,1 % en 2007, avant l'éclatement de la crise.
"Qu'est-ce qui vaut mieux dimanche, perdre les sénatoriales et garder AAA, ou gagner les sénatoriales et nous retrouver avec BBB ou CCC à l'identique de la Grèce, l'Italie, l'Espagne ?", a interrogé M. Estrosi, selon qui "l'enjeu était là : mettre le paquet sur des réformes nationales qui nous permettent de garder notre compétitivité et rester un leader mondial, ou perdre les élections locales.» [ Source ]
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