Un programme qui mérite d'être étudié.

Noirmoutier.







Je ne résiste pas au plaisir de partager l'intervention de Frédéric Lordon sur une chaîne de télévision publiquesur la partie de mémoire qui m'est allouée . Son degré d'analyse et la simplicité de son exposé force le respect. En conclusion, il ressort que les banques confisquent la possibilité de l'échange car ce sont elles qui en ont le monopole. Leurs disparitions laisseraient un grand vide difficilement supportable pour la société, c'est pour cela que pour une transition en douceur, il serait tentant de nationaliser les banques à moindre frais avant que l'effondrement total des structures traditionnelles liées à l'échange. Ce que propose frédéric Lordon, c'est une reprise démocratique des moyens d'échange. Ce serait là la moindre des choses dans la mesure où il y a eu privatisation des profits et socialisation des pertes. Il se pourra bien que derrière ce discours se cache un véritable discours socialiste. La transformation temporaire des institutions bancaires en entreprises d'état ouvre des perspectives plus qu'intéressantes. On tient là une sorte de réformisme, d'ailleurs le parti socialiste en la personne d'Arnaud Montebourg ne s'y est pas trompé, il y avait un discours à prendre au sein de l'appareil du parti pour négocier son petit portefeuille plus tard. Si monsieur Montebourg était un tant soit peu sérieux dans ses propos, il aurait rejoint son ex-camarade de parti, Mélanchon. Mais non, au lieu de cela il se trouve plus utile à côté de monsieur Hollande. C'est sûrement par réalisme politique qu'il s'est rallié au plus gros défaut de madame Royal. Dans la perpective d'une future victoire en 2012, peut-être que certains pensent le parti socialiste français lancera une grande initiative au niveau européen pour promouvoir la nationalisation des banques, avec l'aide des partis frères au pouvoir dans le reste de l'Europe, je pense à ceux qui sont au pouvoir actuellement en Grèce et en Espagne. Je veux bien être bonne pâte, mais là, tout de même, il est plus sérieux et plus réaliste d'en appeler à une insurrection généralisée afin d'obtenir une éventuelle nationalisation des banques plutôt que d'en appeler à voter pour l'ancien plus gros défaut de madame Royal pour éviter la catastrophe. Toujours utile que je retiens l'hypothèse de Frédéric Lordon, c'est tout simplement brillant dans l'exposé.