L'oracle de L’Elysée
Quai du Général Kœnig . [ Strasbourg ]
«Encore un jour de vie artificielle ajouté au monde sur son lit de mort !»
C'est une agonie qui dure longtemps, elle commence à devenir insupportable. Et ce ne sont les signes qui manquent. Nous commencerons par les plus drôles. En survolant une page de journal, j'ai appris que notre ministre de l'intérieur pensait à être parachuté à Vichy pour les élections législatives. En voilà un qui ne rate pas une occasion pour sauter sur tous les symboles de l'identité nationale. C'est une plaisanterie destinée à dérider le plus abruti des antifasciste ou un acte manqué. La dernière option me semble peu probable.
Dans le même registre, des âmes bien intentionnées ont recueilli pieusement les discours de notre petit président. Après avoir voulu rendre la propriété plus accessible aux ménages les plus modestes en développant le crédit hypothécaire, la crise des supprimes déferla sur le monde et mit à bas toute la petite Logorrhée libérale du candidat président de 2006. Mais voulant à tout prix redresser la France, notre président n'en resta pas là. Il se proposa d'assouplir les règles en matière de terrain constructible. Car il faut construire, la croissance l'impose, c'est indéniable et comme disent les paroles révolutionnaires de la chanson : quand le bâtiment va, tout va! Ainsi on peut voir notre président en 2009 vanter la construction en zone inondable. Car la France doit être réformée, et pour réformer la France il faut des mesures phares telle que la construction de bâtiments dans les zones inondables. la voilà la France qui bouge et qui innove. Mais les forces naturelles n'ont pas de pitié pour notre président. Les zones inondables sont réellement inondables et les inondations peuvent se muer en drame. C'est bien simple, je le pressentiment que notre président est un oracle. Il lance un thème de réforme, une catastrophe en découle directement quelque temps après. Si l'argent est adoré comme un dieu, alors le dieu dont l’oracle est à l’Elysée ne révèle pas, ne cache pas, mais il indique. Et en matière d'indication, en continuant le chemin avec le Sarkozy, je ne vois que deux directions : soit droit dans le mur ou alors au fond du jardin, dans les latrines.
Commentaires