De la solution au problème
Plaine des Bouchers : [ Strasbourg ]
Les fonds de pension ont été rendu en partie responsable des attaques sur l'euro via la spéculation sur de les dettes des pays comme la Grèce et le Portugal. Les fonds de pension ont été développé en Europe dans les années 1990 sous la pression des lobbies bancaires. Les retraites étaient un marché contrôlé par l'Etat dans la majorité des pays européens, c'était une manne qui échappait aux banques.
C'est alors que s'est mis en place une campagne en faveur de la retraite par capitalisation moins de cinq ans après la chute de Berlin. Voyons ce que pouvait être la situation en 2004, situation que nous allons qualifier d'idéologique faute de mieux. Cet article d'obédience libéral reproduit les arguments en faveur des fonds de pension en europe, ou plutôt à l'extension du fond de pension à tous les pays de l'Union Européenne dans une version libérale. Et bien sûr monsieur Bolkestein, vedette incontestée de l'Europe avant 2005.
«Ce libéral [M. Bolkestein] néerlandais en a profité pour rappeler à Bruxelles ses convictions : "les fonds de pension sont un des moyens qui permettra de désamorcer en partie la bombe démographique en Europe". "Les retraites par répartition vont représenter un poids intolérable sur les finances publiques dans les pays où elles sont la règle", tandis que "l’expérience montre qu’à long terme, le coût des retraites basé sur les fonds de pension est beaucoup plus bas que celui des retraites par répartition", a-t-il déclaré, précisant que "des fonds de pension irlandais pourront aller chercher des clients en France".[…]
La situation est particulièrement alarmante pour les pays à démographie faible et dont le système repose essentiellement sur la répartition, comme la Grèce, où le poids des retraites doublerait d’ici à 2050 pour atteindre le quart du PIB. En revanche, la Grande-Bretagne, qui a choisi, tout comme l’Irlande, la capitalisation privée, a longtemps faite figure de modèle dans les couloirs de Bruxelles : le poids des retraites publiques est stable - 5 % du PIB par an environ. Toutefois, avec la chute des marchés financiers, le discours "tout fonds de pensions" qui prévalait à Bruxelles il y a deux ans a perdu de sa force.»
Source : http://www.contrepoints.org/Les-Quinze-ouvrent-le-marche-des.html
Maintenant, il se trouve que l'activité des fonds de pension ne constitue plus une solution pour l’Europe mais plutôt le problème. C'est du moins ce que laisse apparaître certains médias quand ils prêtent des pensées régulatrices à nos gouvernants. Ce coup de frein apparent aux ardeurs spéculatives serait à tempérer si j'en crois cet articles des Échos. Certes il y aura une régulation, mais il y aura aussi des contreparties.
«La commission épingle aussi la taxation des dividendes. Le prélèvement appliqué aux fonds de pension et aux fonds d'investissement étrangers est « discriminatoire », estime-t-elle. Faux, rétorque Bercy : certes, les dividendes qui leur étaient versés jusqu'alors étaient taxés à 25 % tandis qu'aucune retenue n'était prélevée sur les fonds nationaux. Mais le gouvernement vient de légiférer pour aligner les deux régimes au taux de 15 %.»
Source : http://www.lesechos.fr/info/france/020427207987-taxes-sur-l-electricite-bruxelles-presse-paris-d-engager-une-adaptation-douloureuse.htm
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