Le rideau de fumée des bombardements français
Vue à partir du Pont du Théâtre à Strasbourg.
Monsieur Hollande et monsieur Valls laissent allégrement les truands marseillais s'entretuer à la kalachnikov et prétendent pacifier une région grande comme plusieurs départements à plusieurs milliers de kilomètres d'ici. Ils ont les fichiers des individus dangereux après les attentats de Charlie mais ils perdent leurs traces comme par magie et ces derniers vont et viennent comme bon leur semble à travers la France et la Navarre. Ils grimacent comme si ils étaient en colère et ils envoient des bombes on ne sait où dans le désert. Bref on ne change pas une équipe qui gagne. Ceci dit, bombarder les pauvres dans le désert semble être plus facile que de faire régner l'ordre chez soi, non?
Voici un article un peu plus construit sur l'efficacité des bombardements:
"Conséquences, les tragiques bombes de Rakka sont plus un outil de communication destiné à dire aux français qu’ils sont « vengés », qu’un outil de guerre qui atteigne son but. Parmi les énigmes de la conduite de la guerre contre les djihadistes, l’une concerne la longue mansuétude dont ont bénéficié les infrastructures de Daech. Quand on ne peut « écraser » les combattants ennemis, le mieux est de les couper du reste du monde, même un réformé sait cela depuis Clausewitz. Pour ce faire, avec des Mirages, Rafales ou autres avions américains et russes, sans DCA au sol, c’est un simple travail d’entrainement que de détruire les ponts, les routes, les usines électriques, les puits de pétrole et la noria de camion citernes qui, aux yeux de tout le monde, acheminent depuis des mois le « brut » vers une Turquie complice. Dont acte, il semble que nos stratèges aient enfin ouvert leur manuel, l’ « Art de la guerre » et qu’ils commencent à couper Daech de son pactole... Ce qui va faire pleurer quelques financiers biens tranquilles dans leurs chauds bureaux d’Europe et des Etats-Unis.
J’ai en mémoire un épisode identique de notre histoire récente, en octobre 1983. Après la mort de 57 parachutistes tués dans un attentat à Beyrouth, dans l’immeuble Drakkar, François Mitterrand décidant une réplique a fait bombarder la Bekaa, siège du Hezbollah soupçonné d’être l’auteur de l’attaque. Bilan, un berger et son âne tués, là-haut dans la montagne. " [ Source ]
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