Les effets, les causes, quelques lignes

 Printzheim.

Le programme de la fausse gauche de droite a commencé par une politique de réforme et conditionnement des mœurs. On peut voir la réforme du mariage pour tous comme une désensibilisation à ce qui est admissible et supportable. Avec comme effet premier une logique de séparation à travers la mise en scène d'un combat du bien progressiste contre le mal conservateur. Ce mal conservateur n'est pas ce qui est de plus délétère, mais il porte en soi potentiellement les ferments de périodes que l'on espère ne plus revoir. Voilà donc la farce qui nous a été donner à voir durant cette moitié d’ année. Cette farce s'est tragiquement terminée par la mort d'un combattant du bien, tué dans l'exercice de ses fonctions.

On ne manquera pas de le répéter, en regardant l'histoire dans le rétroviseur, le fascisme c'est pas bien. Certes, mais au-delà de ça, il me semble qu'un certain courant de la gauche extrême non critique prend un malin plaisir à concentrer toute son énergie sur les apparitions du fascisme en 2013, apparitions qui sont encore assez marginales en regard des centaines de milliers de SA en Allemagne, juste avant la prise du pouvoir par Hitler.

Alors que si l'on s'intéresse à la montée du nazisme, même de loin, on peut s'apercevoir que celle-ci va de paire avec une crise sans précédent. Et un des effets de la crise, c'est al montée du fascisme. Il est donc un peu plus logique de s'attaquer aux causes de la crise qu'à ses effets. Car si l'on s'attaque uniquement aux effets, ceux-ci reviennent de manière récurrente. C'est un peu comme si on écopait l'eau dans un bateau sans s'occuper du trou qu'il y a dans la coque. Or la thèse couramment admise est que le fascisme aurait tendance à prospérer en temps de crise. Et la crise que nous vivons ne date pas de hier, Cela fait bien quelques décennies qu'elle dure, les décennies du néo-liberalisme, néo-libéralisme partagé par tous les gouvernements français 1983.