On n'est pas parti pour prendre de la hauteur.



Hohenstein .











« Alors voici ce que vous devriez répondre à tous ceux qui défendent les gros cadeaux aux entreprises : ce n'est pas le manque de trésorerie des entreprises qui menace l'Amérique. Les grandes entreprises ont déjà tout l'argent qu'il leur faut pour se développer ; ce dont elles manquent, c'est une raison de se développer, avec des consommateurs toujours sur la corde raide et un gouvernement qui réduit les dépenses » [ Source ]

Le prix Nobel d'économie 2008, Paul Krugman me laisse rêveur. Ce qui manquerait aux entreprises américaines, c'est une raison de se développer. Vu, comme cela est présenté, on est face à un manque de débouchés. Et pour cela, la solution serait de permettre au consommateur potentiel d'avoir les moyens de ses envies pour qu'enfin l'entreprise se déploie en activité et en investissement. Les entreprises américaines retrouveraient ainsi le goût à la vie.

Mais au-delà du programme keynésien induit par l'article, on peut y voir la description d'un système de valeur en fin de course. Et le remède à ce type de mal ne passe pas forcément par la reprise de la consommation. On peut imaginer le système n'arrive plus à se reproduire. Et dans ce cas là, aucune réforme ne pourra le sauver. Nous nous retrouvons à survivre dans un pourrissement programmé. Mais ce pourrissement s'étalera sur une période assez longue si l'on considère les résistance de la structure. On assiste encore à une résurgence du discours du libre échange ou plus exactement de la liquidation du bien commun.

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