Le bal des déchets ultimes
Platenweg . [ Saint Jean Saverne ]
Vingt-quatre heure avant les accidents nucléaires au japon, un journal détaillait une journée de la patronne d’Areva :
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14 h 30. Retour au bureau. Anne Lauvergeon est en ligne avec un interlocuteur qui lui annonce le coup d’Etat au Niger : « Ce pays représente à peu près 30 % de nos approvisionnements en uranium. » Le sujet est important, beaucoup plus que l’annonce, par Greenpeace, d’une « journée de mobilisation des déchets pour les déchets ». Commentaire laconique d’Anne Lauvergeon : « Ils se trompent de combat. Il faudra bien qu’ils choisissent, et ce sera douloureux pour eux, entre réchauffement climatique et lutte contre le nucléaire... » En revanche, elle se tiendra au courant, heure par heure, de la situation au Niger.
16 h 15. Dans la voiture qui la conduit au « Recycling Day » que le groupe organise à la Bibliothèque nationale de France, Anne Lauvergeon se confie. La pression, les rumeurs de son « débarquement » imminent ? « J’y vois paradoxalement une reconnaissance de ce qu’on a fait : la transformation d’une industrie un peu ringarde en un groupe qui suscite maintenant l’intérêt de tout le monde. Je fais mon boulot en toute sérénité, avec une grande indifférence à tout ce remue-ménage, ce qui sans doute en agace certains. »
Source : La Pharisienne
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Je me doutais que toute cette histoire d'émission carbone profiterait à l'industrie nucléaire. Quelle aubaine, le nucléaire nous sauverait du mortel réchauffement climatique, quelle révélation, presque la révélation ultime. Et puis le choix que notre gestionnaire laisse à l'humanité, le nucléaire ou la mort, pardon, le nucléaire ou le réchauffement climatique. Je suis content que tout son argumentaire foireux s'écroule à lumière des événements. Je suis aussi dégoûté et furieux qu'il faille en passer par là pour démonter la propagande de la filière nucléaire française.
Alessandra Daniele écrit un article qui commence ainsi: "Les centrales nucléaires italiennes seront très sûres. Nous autres Italiens, nous sommes précis et organisés, pas bordéliques comme les Japonais. Comme toujours, nos appels d'offre seront limpides comme le cristal, nos chantiers totalement en règle, nos embauches basées sur le plus rigide caractère méritocratique, nos contrôles rigoureux et impartiaux. Nous construirons des centrales techniquement à l'avant-garde, dans le respect de l'environnement et du territoire. Les déchets seront traités de manière correcte et dans les temps, comme il est toujours arrivé pour tout type de déchet urbain." L'arrogance et l'imbécilité de nos dirigeants et de leurs fidèles ne nous fait plus rire quand on voit les images qui arrivent du Japon. [ Source ]
Ajout à 21 heure :
«"La situation nécessite aujourd'hui une action urgente", a-t-elle affirmé. "C'est notre urgence internationale collective", a-t-elle ajouté. Lundi, la présidente d'Areva avait estimé que le Japon était confronté à "une catastrophe naturelle très importante" mais "pas une catastrophe nucléaire".»
Avec des mots on peut résister à toutes les catastrophes.
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