La mauvaise pensée avant d'aller bosser.




Vers le Frohnberg . [ Saint Jean Saverne ]





Le problème est le suivant : si l'on s'attaque au libéralisme, on s'attaque à la libre circulation de la marchandise. Signe des temps, on sent pointer des mesures protectionnistes, émanant de gauche et peut être de droite. Si l'on prend la marchandise dans son sens large, on y inclue aussi la marchandise " force de travail ". Les migrants sont des hommes qui viennent vendre leur force de travail dans des pays déjà munis par un forte armée de réserve du capital. Dans ces conditions là, il y a tension sur le marché du travail à faible valeur ajoutée, la plupart des travaux pour ainsi dire.

Aussi pour accélérer le nécessaire processus révolutionnaire, il faudrait aligner les salaires français aux salaires pratiqués dans le pays d'origine des migrants, ainsi ces derniers se sentiraient parfaitement chez eux. Il faut être un pays d'accueil jusqu'au bout, que tout le monde se sente ici chez soi.

Voilà donc, tout le paradoxe de la lutte des « sans papiers ». On semble plutôt se concentrer sur plus sur l'effet que sur la cause. Pour supprimer le travailleur sans papier, il faut d'abord supprimer le travail, l'esclavagisme salarié. Mais «l'humanisme bien pensant», le faux-cul bourgeois en somme, nous rétorque : « mais qu'il viennent, ils sont les biens venus, vous êtes des fainéants, vous êtes laids, ils sont beaux et travailleurs. Eux aussi ont le droit d'accéder au statut d'esclave salarié français . »

L'esclave salarié français semble être la destinée finale de l'homme.

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