Le capitalisme est concentrationnaire
Rue Jean Mentelin . [ Strasbourg ]
«Malgré l'apparente aversion du libéralisme politique pour la concentration du pouvoir économique, « qui est à la société économique ce que le despotisme est à la société politique » selon Adam Smith, le capital n'a cessé de se concentrer. Marx a décrit mieux que quiconque cette tendance inexorable qui ne s'est pas interrompue une seconde depuis son époque. Le « capitalisme réellement existant » ne vit que par et pour la concentration et les rentes de monopole. Par le jeu incessant des fusions-acquisitions, sous la pression de la finance, grande amatrice de positions dominantes, le monopoly mondial s'accélère aussi, reconstituant à l'échelle globale les oligopoles un moment déstabilisés par la concurrence. Le libéralisme économique accélère la concentration capitaliste et renforce les féodalités de l'argent. Il sape par là même les bases du libéralisme politique, l'égalité des citoyens devant la loi et la chose publique. La tendance séculaire à la concentration du capital rend sans cesse plus aiguë la contradiction entre les droits des citoyens et ceux des propriétaires, aujourd'hui les actionnaires et leurs chargés de pouvoir. Qu'on pense par exemple à la concentration dans le secteur des médias et de l'édition, ou aux pressions que les transnationales font peser sur les décideurs politiques.»
source
Je ne sais si l'auteur de cet article pensait à notre président monté sur talonnettes en parlant en parlant des «décideurs politiques». D'ailleurs, au stade où nous en sommes, peut-on réellement parler de «décideurs» en ce qui concerne les hommes politique. Songeons aux milliers d'émissaires des grands groupes industriels qui ont leur entrée officielle au parlement européen.
Commentaires
Ils tournent en rond dans la nuit et ils sont consumés par le feu.
Ils se réveillent effarés et ils cherchent en tâtonnant la vie.
Le bruit court que ceux qui l’expropriaient l’ont, pour comble, égarée. »
«Car ce qui s'avère, sous les dehors d'une "crise économique", d'un "effondrement de la confiance", d'un "rejet massif des classes dirigeantes", c'est bien la fin d'une civilisation, l'implosion d'un paradigme : celui du gouvernement, qui réglait tout en Occident – le rapport des êtres à eux-mêmes non moins que l'ordre politique, la religion ou l'organisation des entreprises. Il y a, à tous les échelons du présent, une gigantesque perte de maîtrise à quoi aucun maraboutage policier n'offrira de remède.»