Le front républicain du premier avril

Voter sur le seul critère de l'opposition à une figure en faisant fi du programme du candidat qui éviterai la prise du pouvoir par cette figure relève déjà d'une certaine désespérance du corps social et de la soumission dans laquelle il se trouve. Si comme changement politique les citoyens ne se donnent comme choix que la continuation de la chute dans le néant en pleine anesthésie plutôt qu'un ailleurs aventureux, cela en dit encore plus long sur la forme de propagande qui a colonisé les esprits. Pour défendre ce néant il faut encore qu'ils donnent des airs de grands défenseurs de la démocratie. Je me souviens d'une élue de droite qui fût maire de Strasbourg dans la file d'attente du bureau de vote, elle m'exprima sa peur que les gens votent mal, ce mauvais vote ne désignait pas un vote de gauche mais un vote Front National. C'était il y a quelques années. Voilà autours de quoi tourne réellement les élections en France depuis des décennies. Faut-il qu'ils se sentent à bout de légitimité pour fabriquer un pareil épouvantail .

Car voilà nous sommes dans un pays où  ce que les socialistes alsaciens 'appellent une "victoire de la démocratie" se situe autours de vingt pour cent de participation. Je reviens sur les élections, car j'ai vu que monsieur Estrosi montrait son amitié à monsieur Macron, je me suis dit que l'on était le premier avril. Il faut croire que cela ne tient pas de la plaisanterie, mais bien de la configuration réelle du personnel politique en France, donc voici le très à droite Estrosi à côté de l'ancien stalinien Hue pour faire la courte échelle à un ancien employé de la banque Rothschild.

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