En attendant l'intronisation du pouvoir de la finance sur le fauteuil de président de la république

Il apparaît après le premier que nous voyons la France du scrutin de 2005, à savoir pour ou contre le TCE. C'est à dire, maintenant après le déni de démocratie de la part des grands électeurs de gauche et de droite, pour ou contre les institutions supranationales et non démocratiques. Malheureusement, le combat est incarné par Marine Le Pen, je dis malheureusement car tout a été fait pour que ce combat ne soit porté que par elle. Vous me direz qu'il y a Mélenchon, mais il est parti de trop loin. Hamon et la queue de comète du parti socialiste aurait pu se ranger derrière sa bannière, mais même là c'était problématique. Un ralliement si tardif de la part de Hamon à Mélenchon aurait quelque peu terni l'image d'opposant que le leader de la France insoumise s'était taillé. Comment quelqu'un qui a suivi le gouvernement même en clopinant pouvait se muer aussi rapidement dans la peau d'un opposant farouche à la politique gouvernementale sans avoir quitter le parti socialiste depuis  quelques décennies. C'est pour cela que Hamon n'avait d'autre choix que d'incarner la chute du Parti Socialiste, il avait conscience d'incarner une chute en attendant une remontée mais non pas la mort programmée par Hollande, Valls et une partie du gouvernement. Il ne pensait que ses anciens camarades allaient tout simplement activer la destruction de la rampe de lancement une fois sur orbite.

Comme il est loin le temps de Jean Jaurés et même de Léon Blum. Frédéric Lordon indiquait qu'avec l'élection de Mélenchon à la présidentielle il pourrait se constituer une dynamique de troisième tour social à la façon Front Populaire de 1936. Maintenant, ceux qui se dit les héritiers de Léon Blum vont sans aucune vergogne installer le pouvoir bancaire sur son trône après avoir réprimer à coups de matraque le mouvement social de 2016, sans doute la manifestation la plus longue et la plus dure contre une réforme en France en ce début de millénaire. Nous en sommes là, voilà les gens qui en appellent à un sursaut démocratique. Voici le visage du front républicain, ne sont-ils pas beaux dans leurs habits de démocrates? 

Une collègue de travail se demandait un peu énervée pourquoi Mélenchon n'appelait pas à voter Macron. Là encore, comment pourrait-il apparaître comme quelqu'un de sérieux en donnant des consignes de vote pour l’intronisation du pouvoir financier. Il va laisser trancher ses adhérents décider ses adhérents sur des choix cryptés, généralement d'après mon expérience les organismes syndicaux ont recours des motions à caractère négatif pour apporter son soutien à un projet pas très ragoûtant, l'essentiel est qu'il soit marqué non sur le bout de papier pour signifier un oui du bout des lèvres. Mais là j'anticipe et je ne compte pas insulter l'avenir sur ce point là.

Toujours utile, que voilà, plus trente ans après Dreux et SOS racisme, nous en sommes là. C'est à dire, dans la tactique qui fût celle de Mitterrand d'utiliser le Front National pour dégager la droite classique, sauf que maintenant le Front National a pris de l'ampleur et de l'autonomie, mais du moment que Macron a ne serait-ce que 51 pour cent des voix, tout baigne. On se souviendra aussi de Hollande qui désigna comme ennemi la finance et qui cinq après soutiendra un candidat qui arrivé en tête  du premier tour va être fêter par une hausse des actions bancaires

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