Au détour d'un largage de ministre
Simonswald
Après l'affaire du budget Batho, il convient d'éviter les mots "galère", "ramer" ou "couler". Mais les journalistes n'ont pas pu se retenir, ainsi nous avons Batho débarquée, image terriblement poétique si nous n'avions à faire à un traitement guignolesque des affaires de la nation par les instantes dirigeantes au plus haut niveau de l'État. A travers ce fait divers, on peut se poser des questions sur la suite des événements et plus particulièrement sur le rôle de l'opposition constructive pro-gay au gouvernement. Peur-être que le questionnement du journaliste qui écrit dans la Tribune ne reflète pas ma manière de voir, mais il a le mérite d'ouvrir certaines perpectives.
« Comment imaginer que la gauche de la gauche, mais aussi les écologistes, restent inertes face à ce qu’ils considèrent comme un échec majeur de François Hollande : son incapacité à imposer à l’Europe et en particulier à l’Allemagne un programme de relance de la croissance sans lequel toute idée de consolidation budgétaire reste à leurs yeux sans objet. Et leurs arguments peuvent porter : l’austérité qui s’est imposée successivement dans plusieurs pays européens n’a pas pour l’heure produit de résultats mirobolants.» [ Source ]
Toute la question est là, comment imaginer que la gauche de la gauche, mais aussi un parti insignifiant, face à la politique hollandiste. Heureusement il reste une foule de dérivatifs, dont le principal est le Front National. La lepenisation des esprits est peut-être cette conscience du caractère artificiel de la mise en avant du Front National.
De plus, la promesse de paix perpétuelle pour l'Europe se noie dans le crédit, l'usure, le démantèlement de la protection sociale. Toute vision d'une Europe progressiste est enterrée en France depuis 2005. Ceux qui nous parle d’Europe sous prétexte d'internationalisme sont menacés de gâtisme. Ces institutions ne représentent plus aucun espoir et ne portent plus aucun rêve.
Il faut s'en débarrasser le plus vite possible, et la chose la plus facile à faire et de se tenir éloignés de ceux qui se gargarisent du mot "Europe ". Surtout quand ces derniers mettent en avant la défense des droits de l'homme à l'heure où le population grecque est soumise à un diktat sans précédent. La conception « européenne » des droits de l'homme ressemble à une vaste plaisanterie dans ces condition là.
Mais vous trouvez que je vais vite en besogne, que je jette le bébé avec l'eau du bain. Mais ne va-t-on pas vite en besogne avec vous? Vous qui comme moi est parti pour servir de carburant à une société libérale qui se moque comme d'une guigne de votre vie.
Alors comment imaginer dans ces conditions que la gauche de la gauche puisse apporter la moindre contribution à un changement réel. Elle ne pourra qu'accompagner le mouvement de la marchandise dans la déploration et dans l'enthousiasme le plus sot quand le rapport marchand est travesti en histoire de mœurs.
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