Stop ou encore

Autours de Simonswald .








Il paraît qu'il se construit en Europe une énorme usine à gaz : l'union bancaire. Mais dans ce projet, l’Allemagne traîne les pieds. Le citoyen allemand n'a pas très envie de faire les frais d'une nouvelle expérience malheureuse, déjà laminé par les réformes sociales des sociaux démocrates, il voit d'un mauvais œil les sauvetages éventuels de grandes banques boiteuses. Qui pourrait lui en vouloir?  On leur promet des garanties sur l'éventuel recapitalisation des banques, on s'adresserait aux acteurs du marché ou aux investisseurs, c'est un peu le flou. Et cerise sur le gâteau de l'aveu même de Michel Barnier, « personne ne peut exclure qu'il y ait quand même besoin d'argent public. » Si c'est dit comme ça, cela ne laisse guère de doute sur la nature de l'union bancaire aux yeux de nos amis d'outre Rhin.
Je ne pense pas qu'il faille que le gouvernement allemand change pour que l'Allemagne s'enthousiasme pour ce nouveau projet européen. Le mieux serait que l'Allemagne donne le signal du démantèlement de l’euro. J'ignore totalement quelles seront les conséquences en terme financier d'un tel acte, mais d'un point de vue démocratique, il me semble que d'arrêter la désintégrations des souverainetés dans la globalisation financière n'est pas une mauvaise chose en soi.