Réflexes pavloviens et soulagement prématuré.









Quai Pasteur . [ Strasbourg ]











Halte aux crimes racistes
lundi 19 mars 2012 par le Bureau National de l’UJFP
Le 19 mars 2012 17h15
À Toulouse et Montauban, des militaires ont été froidement assassinés. Certains étaient d’origine afro caribéenne ou arabe. À Toulouse, une école confessionnelle juive a été attaquée à l’arme lourde. Un rabbin et plusieurs enfants ont été également froidement assassinés.
L’Ujfp exprime son total soutien aux familles touchées par ces meurtres
À l’heure où ces lignes sont écrites, il est possible que ces crimes abjects soient liés mais il n’y a pas de preuve.
L’Ujfp qui compte en nombre, parmi ses membres, des victimes ou des descendants de victimes d’une époque où le racisme d’Etat assassinait en masse les gens en fonction de leurs origines, dénonce ces crimes. Ces meurtres se déroulent dans notre pays où règne actuellement un climat dominé par un discours d’Etat raciste et xénophobe d’une extrême violence.
Tous les racismes, qu’ils frappent les Roms, les Noirs, les Arabes, les Juifs ou d’autres ne sont pas des opinions mais sont des incitations aux passages à l’acte criminel.
Toute essentialisation des êtres humains en fonction de leurs origines, de la couleur de leur peau, de leurs croyances ou de leurs non-croyances conduit à la barbarie.
Toute banalisation des discours racistes ou d’exclusion, qu’ils soient antisémites ou islamophobes, qu’ils désignent les pauvres, les jeunes, les femmes, les enfants … est inadmissible et doit être combattue avec force.
L’Ujfp espère que la lumière sera faite sur ces crimes et que tous les discours racistes seront combattus sans exclusive.
Le Bureau National de l’Ujfp





Maintenant que le coupable a été identifié, il n'est pas inintéressant de revenir sur le traitement médiatique et les premières réactions politiques qui ont suivi les meurtres de Montauban et de Toulouse. Les médias ont tout de suite embrayé sur une piste d'extrémistes de droite, quelques heures après les meurtres visant la communauté juive , Le Point annonce une première piste concrète sur l'identité du ou des tireurs, alors que les enquêteurs n'avaient jusque-là rien trouvé. Ce sont peut être des horribles nostalgiques du nazisme, et pourquoi pas le petit-fils d'Himmler?

L'identité des victimes ne correspondant pas au portrait du français que se fait une partie de la population, certaines organisations ont tout de suite embrayé sur la possibilité d'un meurtre émanant de vilains sous-chiens . Ce qui permet de décoder en creux le message raciste et stigmatisant nos amis juifs pour la paix. Il n'est pas dit que les français blancs sont des gros cons racistes, mais cela est fortement suggérer. On voit bien qu'il manque quelqu'un sur le message de la banderole « En France on tue des Noirs des Juifs et des Arabes  » avec laquelle l'Union des Étudiants Juifs de France et d'autres ont manifesté. Marche qui a eu lieu avant de connaître l'identité du tueur. L'absent doit être sûrement le coupable. Pour le Mrap « Les conditions dans lesquelles ces actes horribles ont été commis, le choix de victimes d’origine maghrébine, antillaise ou d’enfants et d’un professeur d’une école juive, laissent craindre des mobiles racistes ». Là encore, on ne désigne personne, mais on ne peut que constater une absence. Cette absence est objective, mais faut-il pointer à tout prix un présumé coupable pour autant, ou dénoncer une idéologie particulière? Rien n'est moins sûr. Ces organisations et leurs porte-paroles ne se sont laisser aller à leurs réflexes de boutiquier, et leurs réflexion sur les événements laissent apparaître au mieux un schéma mental assez sclérosé , au pire une attitude délibérée et intéressée .

Pour exemple : « Fodé Sylla, 47 ans, ancien président de SOS Racisme, est venu apporté son soutien. " On ne peut pas s'empêcher de faire le lien entre les meurtres de ces derniers jours, explique-t-il en référence aux récents assassinats de militaires. Deux Arabes, un Antillais, aujourd'hui quatre Juifs... J'ai l'impression de revivre l'une des pires périodes de notre histoire récente. Quand on attaquait la synagogue de la rue Copernic et que l'on poussait des Arabes dans la Seine. " Il poursuit : " En cette période électorale, il faut faire très attention ! Il y a une vraie libération de la parole raciste. Cette campagne est la première où l'immigration n'est pas un thème central pour les Français et où pourtant les politiques l'imposent. "[…] A proximité, on croise Michèle Chay, la quarantaine, un badge de la CGT en évidence sur sa poitrine. Ils sont quatre à arborer les trois lettres du syndicat. " Nous sommes là pour condamner cet acte raciste et xénophobe. Il ne faut surtout pas que ce drame atroce soit récupéré. "
La marche touche à sa fin. Au loin dans la nuit, pointe le génie de la Bastille quand on découvre, légèrement en retrait de la tête du cortège, la barbe de patriarche de Marek Halter, qui déambule parmi les anonymes. Régulièrement, des gens viennent le saluer et lui adresser quelques mots. " La plupart des personnes présentes ce soir ne sont pas juifs, constate le romancier. Personne ne les a forcées à venir et pourtant elles sont là. C'est très important. Cela montre à la communauté que la France est encore du bon côté de la barrière! " Il n'est pas pour autant rassuré: " A force de nier les communautés, on a déclenché quelque chose de terrible. On a désigné le hallal, puis on a désigné le casher... Il y a aujourd'hui une atmosphère très malsaine en France. "» [Source]


Maintenant l'Union des Étudiants Juifs de France en appelle à la cohésion nationale. Mais il fallait y penser avant, plutôt que d'insister sur la part d'ombre d'une France ontologiquement vichyste. En conséquence de quoi, à la vue de la tournure de l'affaire, certaines organisations se voient contraintes de changer leur fusil d'épaule : « Prévue dimanche, la marche commune à la mémoire des victimes dont les deux communautés avaient annoncé l'organisation à l'issue de leur première visite à l'Elysée, lundi, a été annulée "parce qu'elle n'a plus lieu d'être", a dit Richard Prasquier. » On passera sur la manifestation inter-religieuse en mémoire des victimes de la tuerie qui a eu lieu au mémorial de la déportation à Drancy, on se demande quelle est la part de la France vichyste dans les événements de Toulouse et Montauban. Personnellement je n'y voit qu'un rapport lointain mais le CRIF n'est pas de cet avis et sur son site, on peut y lire : « Rassemblement à Drancy contre le fondamentalisme et les amalgames »

Un représentant religieux se livre à un jeu politique : « Gilles Bernheim a condamné aussi par avance "tout amalgame qui pourrait être fait entre une situation politique internationale qui se joue au Proche-Orient et l'acte monstrueux" de Toulouse et Montauban. » Et pourtant, c'est cela qui a été recherché par le meurtrier , Au moment de l'annonce de la tuerie devant l'école israélite de Toulouse, sans connaître le meurtrier, il était évident que ces meurtres avaient une relation avec la situation au moyen-orient. C'était l'armée française et Israël qui étaient clairement ciblés. Le rabbin Bernheim ne fait pas de politique, mais il nous livre quand même une information qui lui tient à cœur suite à un entretien avec le président français :  Nicolas Sarkozy a rappelé son soutien indéfectible à Israël ». Aucune allusion à la politique internationale ne doit être entendue dans ces propos, cela va de soi. Il semble clairement évident que le conflit israëlo-palestinien est au cœur de ce qui vient de se passer à Toulouse, ainsi que la présence de nos troupes en Afghanistan.
(bernheim )


La question, après un acte de cette nature en période d'élection est : à qui profite le crime? Par cette question, je n'entend pas désigner les commanditaires de cet acte effroyable, si il y en a, mais celui qui pourra en tirer un bénéfice politique. Il semble malheureusement que le principal bénéficiaire soit notre président à talonnette. C'est fort injuste, mais c'est un sujet de campagne qui va permettre de mettre de côté les problèmes sociaux et de se concentrer sur son thème de prédilection : terroriser les pauvres gens. Ce n'est pas l'auteur de la tuerie de Toulouse qui met la France à genoux, mais les banques et leurs petits complices.

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