Au loin



Ochsenstein




Je ne sais si la solution est de nationaliser les banques, mais par contre une perspective a plus ou moins long terme commence à se dessiner.

" « Restructuration » ou « rééchelonnement », ce sont les détenteurs d’emprunts d’État – au premier rang desquels les banques – qui paieront cette fois. Du moins si elles peuvent encaisser la perte. Si elles ne le peuvent pas et si elles sont au palmarès des vingt banques « Too Big to Fail », trop grosses pour faire défaut – entendez « sans tout faire tomber par terre » – établi par le Conseil de Stabilité Financière du G20, il faudra que les États les sauvent. Avec quel argent ? Bonne question ! En faisant régler l’ardoise des vingt plus grosses banques du monde par le FMI ? De qui se moque-t-on : le FMI ne vit que de cotisations versées par les États ! " [ Source ]

Commentaires

Anonyme a dit…
Réponse au commentaire posté sur le blog LDS : http://www.ladroitestrasbourgeoise.com/archive/2010/11/15/retraites-ou-taxe-bancaire-il-faudra-choisir1.html

"Est-ce que la Droite Strasbourgeoise pense que reprendre une antienne marxiste relève d'un progrès qualitatif dans la critique de ce monde ?"

Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui une certaine droite, loin du marxisme, trouve dans la lecture de Marx une critique pertinente du capitalisme dans lequel elle sait désormais reconnaître le principal moteur du progressisme. Cette droite commence à comprendre (certes, un peu tardivement) que les méfaits de la modernité contre lesquels historiquement elle combat trouvent leurs causes dans le capitalisme lui-même, plus encore que dans le communisme ou un quelconque progrès présenté comme inévitable. Le capitalisme s'avère, dans les faits, la seule machine réellement efficace capable de transformer et labourer les sociétés humaines traditionnelles dont les règles ancestrales de socialisation et de solidarité sont regardées comme autant d'archaïsmes qui entravent le bon fonctionnement du marché.

Ce qui est intéressant, c'est que si une certaine droite en arrive à Marx, de son côté une certaine gauche commence elle-aussi à abandonner les espoirs dont elle avait investi le progrès et à revenir des bienfaits qu'elle attendait du productivisme de masse. À la lecture de Jean-Claude Michéa, ou encore d'Ivan Illitch et de Serge Latouche, et de façon générale des travaux du MAUSS, la gauche en vient maintenant à voir dans la simplicité volontaire et la rusticité des valeurs "traditionnelles" (à l'instar de cette France des paysans et des artisans tant chantée par la droite patriote du début du siècle dernier), un idéal d'équilibre vers lequel il convient désormais de tendre.

Comiques revirements qui font aujourd'hui se croiser droite et gauche dans le dédale des reconstructions philosophiques de notre époque... Ces frottements ne sont pas inintéressants d'ailleurs, puisqu'ils nous ont au moins offert l'occasion d'échanger et d'élargir le débat.

Cordialement,

Olrik
Le platane a dit…
Je vous remercie pour votre réponse.

Je viens de parcourir l'idéologie du travail (1) d'Alain de Benoît et je n'y voit que des références à des auteurs dits de gauche. Je ne sais pas si l'on peut qualifier le directeur de la revue Eléments d'homme de droite. Mais il s'intéresse de près à la question qui fût longtemps l'apanage d'une pensée de "gauche", à savoir la question de la division de l'activité et de son éventuel changement.

C'est là à mon sens que se situe le nœud du problème, si la droite ou une certaine droite veut se démarquer du capitalisme, si une chose pareille est de l'ordre du possible, alors il faudra qu'elle mette toute son énergie à travailler sur la question de l'activité afin de concevoir un nouveau mode de vivre ensemble. Dans cette optique elle est obligée de créer une théorie de l'émancipation.




(1) www.alaindebenoist.com/pdf/l_ideologie_du_travail.pdf

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