Redéfinir le crime.




Ochsenstein

« La plus petite infraction à la police de la voirie est frappée d' une amende ; la violation, même répétée, des contrats, le manque constant de délicatesse dans les rapports économiques n' obligent qu' à la réparation du préjudice. Sans doute l' appareil de direction joue un rôle éminent dans la vie sociale, mais il en est d' autres dont l' intérêt ne laisse pas d' être vital et dont le fonctionnement n' est pourtant pas assuré de cette manière […] Enfin, les exemples que nous venons de citer montrent qu' un acte peut être désastreux pour une société sans encourir la moindre répression. Cette définition du crime est donc, de toute manière, inadéquate. Dira-t-on, en la modifiant, que les actes criminels sont ceux qui semblent nuisibles à la société qui les réprime ; que les règles pénales expriment, non pas les conditions qui sont essentielles à la vie sociale, mais celles qui paraissent telles au groupe qui les observe ? » [ Source ]

La lecture de Durkheim éclaire cette journée ou syndicats et patronat discutent des retraites complémentaires. Il est question comme souvent ces derniers temps de régimes déficitaires. Ces déficits viennent à points pour offrir aux organismes financiers de nouveaux terrains de profits. Tout le monde se rappelle la précipitations avec laquelle les états se sont portés au secours des organismes financiers vacillants. Le système financier sauvé, il continue son travail, ce qui fait sa raison d'être : chercher l'argent là où il se trouve pour répondre à des fins particulières. Cet exercice, n'est pas sans conséquence, la dernière crise est là pour en témoigner. Mais pour en revenir à Durkheim, il semble nous dire que pour la « société », ce qui est désastreux n'est pas forcément criminel et ce qui est criminel n'est pas forcément désastreux.

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