Une avancée sur le débat de l'identité nationale
Rue du Marais Vert . [ Strasbourg ]
Voici deux points de vue sur le débat de l'identité nationale, ceux de Marine Le Pen et d'Emmanuel Todd. On peut y percevoir une certaine concordance d'analyse, du moins sur les raisons qui ont poussé le président à talonnettes à mettre en avant certaines thématiques.
Dans une tribune, publiée par "Le Monde", Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, députée européenne, livre son opinion sur le débat sur l'identité nationale.
Affolé par sa chute dans les sondages et les perspectives électorales de son parti, le président de la République a cherché une nouvelle fois à enfumer les Français en lançant un débat sur l'identité nationale. A notre sens, un double objectif a motivé cette initiative dénuée de sincérité.
Nicolas Sarkozy voulait en premier lieu détourner l'attention d'un peuple de plus en plus conscient de ses échecs face à la crise, et faire oublier sa promesse d'être "le président du pouvoir d'achat". Chômage, délocalisations, fiscalités locale et nationale, inégalités, dette publique: les voyants sont tous passés au rouge écarlate. L'affaiblissement méthodique de l'Etat et des services publics attise la colère sociale.
Source : http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/12/21/marine-le-pen-la-tentative-d-enfumage-a-echoue_1283442_3232.html
Maintenant voici un extrait d'un entretien avec Emmanuel Todd dans le même quotidien :
Le chef de l'Etat a assuré qu'il s'efforçait de ne pas être "sourd aux cris du peuple". Qu'en pensez-vous ?
Pour moi, c'est un pur mensonge. Dans sa tribune au Monde, Sarkozy se gargarise du mot "peuple", il parle du peuple, au peuple. Mais ce qu'il propose aux Français parce qu'il n'arrive pas à résoudre les problèmes économiques du pays, c'est la haine de l'autre.
La société est très perdue mais je ne pense pas que les gens aient de grands doutes sur leur appartenance à la France. Je suis plutôt optimiste : quand on va vraiment au fond des choses et dans la durée, le tempérament égalitaire des Français fait qu'ils n'en ont rien à foutre des questions de couleur et d'origine ethnique ou religieuse !
Source :http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/12/26/ce-que-sarkozy-propose-c-est-la-haine-de-l-autre_1285128_823448.html
Je crois me souvenir que la nation s'est construite pour une part sur l'abolition des privilèges et sur la préservation du bien commun. Tout le monde connaît le destin du bien commun au mains de l'homme aux talonnettes… le bien commun a servi à augmenter le salaire de son auguste personne. Aux vues des résultats, on peut juger que c'était une augmentation largement injustifiée.
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