Sous le soleil



Rue de Molsheim . [ Strasbourg ]

« Il y a eu une incompréhension sur le terrain. Une échappatoire était prévue mais le temps que l'information passe, le cortège avait déjà avancé.»

Hervé Niel, haut responsable policier de la direction centrale de la sécurité publique.

Or il n'y eu point d'échappatoire. La plupart des manifestants passèrent les mains en l'air devant plusieurs cordons de CRS. L'ambiance était encore décontractée, nous avions gardé les bras ballants, non dans l'intention de provoquer, mais car rien ne justifiait ce geste. Le travail de domestication paye. Je n'aurais jamais imaginé voir de telles scènes. Strasbourg a vécu un grand moment. Rarement je n'ai vu un tel mépris pour les Strasbourgeois. Que ce mépris émane de notre petit président sur talonnettes, rien d'étonnant, tout le monde le sait, c'est un grossier personnage. Non, le plus étonnant c'est l'incroyable réaction de monsieur Ries. On le voit faire son ahuri et feindre la surprise quant au déroulement de la manifestation. Mais tout le monde avait prévu que ce serait la guerre, la direction centrale de la sécurité publique en premier, à croire qu'ils n'ont pas de cerveaux au dernier étage de la cité administrative.

"Mais qui va payer?", voilà quel fut le gros titre des DNA. Mais la réponse est simple : ceux qui vont financer la guerre de l'OTAN en Afghanistan. Les personnes obsédées par les coûts des dégâts de la manifestation pourront toujours mettre en parallèle les coûts de la future guerre en Bactriane.

Commentaires

Munster chaud a dit…
Félicitations. On ne pouvait mieux dire tout ça et vous avez fort bien fait de rester les bras ballants. Faisant cela, vous avez même fait oeuvre de pédagogie auprès de vos compagnons de ballade. On peut même peut être pour l'occasion en tirer une morale, car après tout, quand les choses s'avèrent trop lourdes à porter, il faut parfois savoir baisser les bras.

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