Je regarde la télévision du coin de l'œil

Bon, je suis comme la majorité des usagers de Strasbourg, je vis un Noël de merde. Pour ceux qui ont le malheur de travailler sur l'île où se trouve la cathédrale et de manger sur l'autre rive, ils ont la joie de passer quatre fois par des postes de contrôle munis au minimum de quatre gendarmes dont plusieurs armés de fusils automatiques assistés d'agents civils qui regardent mollement dans les sacs et dans les vestes. C'est cela le véritable esprit de Noël depuis ces deux dernières années. On ne peut qu'afficher un  sourire  mauvais quand on voit le groupe de vieilles sexagénaires originaires de la Haute-Marne obligées d'ouvrir les sacs et les vestes.

Ce soir, aux informations régionales on voyait des personnes s'offusquer du sort des réfugiés qui dormaient à la rue, c'était fort louable de leur part. Pour ma part, en tant que promeneur je ne peux que constater que les dessous de pont en dehors du centre historique sont quasiment tous occupés et je ne parle des rares préaux disponibles où s’amoncellent de pauvres erres.

Là sur le reportage, j'ai reconnu des militants trotskystes et la suite de l'histoire m'apprit qu'il s'agissait de réfugiés des Balkans ou de Roumanie. Comme quoi sur la multitude de sans logis, il n'y avait qu'une seule catégorie de malheureux qui semblait avoir grâce à leurs yeux. Mais c'est ainsi, que voulez-vous que la bonne y fasse. Les bonnes actions doivent être passées au crible fin et les bienfaiteurs de l'humanité sont au moins soupçonnés de mensonge éhonté.

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