Quoi de neuf docteur?

Hohenkrähen









Pour analyser la situation en Égypte, il faut s'en remettre à des spécialistes, des personnes de terrain, des gens qui savent de quoi ils parlent. Et pour l'occasion on a interrogé un ancien ministre des affaires étrangères, et pas n'importe lequel, le french doctor en personne, c'est à dire monsieur Kouchner. Répondant à une question sur le mouvement des Frères musulmans, voici ce qu'en dit l'éminent personnage :

« Cela ne m’étonne pas, c’est un mouvement très structuré, bien implanté, qui existe depuis 1928. La démocratie doit exiger que l’on respecte son verdict. Il y a eu des élections libres en juin 2012, et on ne peut pas interrompre le processus par un coup d’Etat sous prétexte que les mesures prises ne plaisent pas. Ou alors il faut arrêter de parler de démocratie sans arrêt.» [ Source ]

Mais la mémoire des disques durs est moins oublieuse que celle des journalistes et l'on se souvient de quelle manière le verdict démocratique a été respecté après le référendum sur le Traité constitutionnel européen de 2005. Après avoir pris l'avis des Français, notre bon ministre et son bon président se sont  empressés de refaire voter les parlementaires sur un texte qui de l'avis du président Giscard d’Estaing respectait dans l'esprit celui du TCE, et ce texte fut adopté. Jetons un œil sur la session du parlement français du 12 décembre 2007. On y voit le député Dupont-Aignan soulevant ce tour de passe-passe et on pourra aussi  apprécier à sa juste valeur la notion du respect du verdict démocratique à la sauce Kouchner.