Ils ne doutaient de rien



Col du Waldsberg.


Signe des temps, le président de la République est lui aussi prêt à envisager ce qui était encore impensable il y a un mois : la fermeture de Fessenheim, la plus vieille centrale française.


De quoi effriter le socle de la politique énergétique française, basée sur le tout nucléaire. Et remettre en cause un pilier de la stratégie d'EDF : la prolongation de la durée de vie des centrales : sur le papier, exploiter l'essentiel des 58 réacteurs français, déjà amortis, non plus quarante ans, mais soixante ans, était l'assurance de générer de confortables revenus. A condition que l'opération ne lui coûte pas trop cher : jusqu'ici, l'entreprise prévoyait un investissement de 400 à 600 millions d'euros par réacteur. « Même à un milliard, ça vaut encore le coût », confiait un cadre avant la catastrophe. Mais si la facture s'envole, face aux nouvelles normes de sûreté, l'investissement sera-t-il encore rentable ? Quant à l'idée de construire un nouveau réacteur, la question semble saugrenue alors que huit Français sur dix veulent diminuer de manière significative la part du nucléaire, selon un sondage Ifop pour « France Soir ». [ Source ]

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