Ma seule et unique rencontre avec le phénomène le Pen en public.



Hochfelden


Jean-Marie le Pen quitte ses fonctions de président du Front National. c'est la fin d'une époque, la fin de ma jeunesse sans doute. Je me rappelle des premières manifestations. Nous étions réunis place de la République. Je ne sais combien nous étions, des milliers sans doute, dix milles, un peu plus… Juste à côté se tenait la réunion du Front National avec son président comme attraction majeure. Les rues qui menaient à la place Broglie étaient barrées par les compagnies républicaines de sécurité. Les manifestants décidèrent d'entreprendre de battre le pavé autours de la place. Le spectacle pouvait faire penser au harcèlement d'un fort par une horde d'apaches. Une petite ruelle étroite et tortueuse menait à la place. Laissant les manifestants manifester, j' entrepris de m'y rendre. Une fois sur le lieu, un agent des forces de l'ordre me demandât si j'étais venu entendre le tribun. Non, j'étais là par pure curiosité, la place était vide, ou presque. Le Pen était juché sur une petite scène, il haranguait deux ou trois centaines d'auditeurs. Quel contraste avec le nombre de manifestants qui tournaient encore autours du lieu dans une sorte transe religieuse.



Si une parole devait rester de la carrière politique de Jean-Marie Le Pen, cest sans conteste l'éloge posthume de Jean Edern Hallier : «Invité à être le fou du roi (...) il le frappa durement et longtemps du bois de sa brosse à reluire».

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