Pour que tout continue de plus belle.



Route de Mittelhausbergen . [ Strasbourg ]

«Concernant le système de santé, les experts du FMI, dans le rapport publié à «Washington, relèvent que "les dettes ont augmenté jusqu'à atteindre la somme estimée de 840 millions d'Euros, et qu'il est prévu de les réduire dans les 4 à 6 mois. C'est crucial pour qu'elles ne deviennent pas des arriérés, comme c'est arrivé par le passé." Ils soulignent aussi les efforts menés dans ce domaine, avec "une réduction dans le coût des médicaments (...), une surveillance plus étroite du budget des hôpitaux, et des avancées dans le programme de privatisation".» [ Le Monde ]



« Certes, mais à ces époques les schémas d’austérité et de rigueur découlaient d’une lente et régulière dégradation de la situation. Dans le même temps, il y avait donc une prise de conscience de la population. Cette fois, tout le monde connaît le processus qui a mené à la crise actuelle : les subprimes, le tarissement du crédit, le sauvetage du secteur bancaire grâce au contribuable… Et d’un seul coup, un discours tombe de nulle part qui nous dit : mais non, la crise, ce n’est pas ça du tout ! C’est parce qu’on a vécu au-dessus de nos moyens. C’est un discours invendable. La vérité, c’est que ce sont les sommes extraordinaires accordées au secteur bancaire qui ont poussé la dette au-delà de ce qui pouvait se faire d’habitude. Le seul secteur qui a vécu au-dessus de ses moyens, c’est le secteur financier. Mais ce n’est pas à lui qu’on demande de réparer les choses, on se retourne vers le contribuable.» [ Paul Jorion ]

Ce qui est apparemment paradoxal dans cette crise, c'est qu'après avoir constaté une fois de plus la faillite du marché autorégulateur, on applique des remèdes visant à réduire le rôle du contrôle public dans les Etats. Et c'est encore à une cure de privatisation de nouveaux secteurs de la société qui va nous être prescrite et appliquée. Ce qui revient un peu à combattre le feu par le feu, le but n'étant d'éteindre l'incendie comme on nous le dit mais de se livrer au plus grand feu de joie que la terre n'aie jamais connu.

Pour occulter ce magnifique coup de prestidigitateur rien ne vaut la menace d'invasion des nouveaux barbares.

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