la belle analyse
Place de Zurich . [ Strasbourg ]
Une analyste du Monde nous révèle que le gouvernement ne prendra pas exemple sur le plan de relance de 1981-1982. On peut penser qu'une autre époque demande des solutions qui lui sont spécifiques. Mais non, le plan de relance de la sois-disante économie ne doit pas ressembler à celui de 1981. En effet ce dernier a été jugé trop coûteux. Il s'est révélé tellement coûteux et nocif qu'il aurait été responsable de plus vingt ans de modération salariale. Voilà l'avis de Claire Guélaud, analyste au Monde.
« Le gouvernement, qui y travaille, exclut une relance par la consommation sur le modèle français de 1981-1982. Elle s'est révélée trop coûteuse pour les finances publiques, pour la compétitivité des entreprises et pour les salariés qui ont payé de plus de vingt ans de modération salariale la générosité sociale du premier septennat mitterrandien (relèvement de 10 % du smic, 39 heures payées 40, cinquième semaine de congés payés, etc.). "Relancer la demande, note un collaborateur de Christine Lagarde, la ministre de l'économie, pourrait doper les importations, conduire les ménages à épargner davantage et les entreprises à réduire leur endettement au lieu d'investir. Cela ne servirait pas à grand-chose. Dans le climat actuel, le seul agent qui n'a pas peur de dépenser, c'est l'Etat."» (in Le Monde du 26/11/2008).
Mais la stagnation du salaire du travailleur n'est pas imputable au plan de relance mitterrandien du début des années quatre-vingts. Cette fameuse modération salariale est avant l'effet des délocalisations. Le salarié français a été victime de la cupidité de ses grands patrons qui ont trouvé une main d'oeuvre cinq à dix moins chéres après la chute du mur de Berlin. Mais pour l'analyste du Monde c'est Mitterrand ou l'idéologie sous-jacente de l'époque qui est responsable. Elle est pas belle la propagande, ils sont pas beaux les analystes indépendants?
Le même jour, dans le même journal on consacre un article à Noam Chomsky.
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