Un répit pour l'américanisation de la France.






Place de la Bourse . [ Strasbourg ]

Il semblerait que les élus des Etats-Unis aient reculé momentanément devant ce qui était perçu comme un coup de force par l'américain de la rue, ou plutôt l'américain à la rue. Mais devant l'imminence du présumé danger, l'unité nationale des coquins se doit de triompher. Le but pour la classe dirigeante américaine est de garder la main, et la classe dirigeante américaine se trouve aussi à la bourse de New-York. En France, c'est avant tout le comique qui prime. Je ne résiste pas au plaisir de voir le gouvernement nationaliser les banques, car c'est bien là le sens qu'il faut donner à la prise d'une minorité de blocage chez Dexia. Et dire que l'on fait appel à «l'unité nationale» pour renflouer les banques. Ce Fillon ne doute de rien, il continue à nous insulter en mangeant son chapeau libéral. Mais insultera bien qui insultera le dernier.

Qu'on se souvienne aussi du mari de Carla Bruni qui avait émis l'idée de faciliter le crédit aux personnes qui désiraient se rendre propriétaire :



«Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain… Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement. Il faut réformer le crédit hypothécaire.

Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué.»

On vient bien l'effet qu'une telle mesure de l'autre côté de l'Atlantique… C'est qu'il voulait nous enfoncer un peu plus le bougre. L’américanisation de la France observe quelques secondes de répit.

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