Entre nature et culture





Parc de la Citadelle. [ Strasbourg ]


Voici un titre éloquent tiré du journal Le Monde : « Les macaques à longue queue "paient" les femelles pour s'accoupler . »


Pauvres macaques ! On veut vous traiter comme des journalistes !

Sur cette passionnante question de primatologie, voici un article qui aborde fort bien la question de la « nature humaine ».

Mais le Monde ne répond à la question qui brûle les lèvres de la France entière, à savoir : « mais comment Sarkozy a fait pour séduire Carla Bruni ? » 



Pour le reste, voici l'article du Monde :

Les macaques à longue queue "paient" les femelles pour s'accoupler
LE MONDE | 04.01.08 | 15h30  •  Mis à jour le 04.01.08 | 15h30

Le plus vieux métier du monde ne serait finalement pas propre à l'espèce humaine, comme on le pensait, puisque le "paiement" pour un accouplement a été observé chez les macaques à longue queue d'Indonésie. En l'occurrence, il ne s'agit pas, pour ces primates, d'offrir de l'argent mais plutôt un service consistant à épouiller madame et à nettoyer son pelage avant d'obtenir ses faveurs.


Ce comportement a été constaté par Michael Gumert, spécialiste du comportement animal à l'université technologique Nanyang de Singapour. Entre 2003 et 2005, il a étudié cinquante groupes de macaques à longue queue et 243 séances d'épouillage dans le Parc national de Tanjung Puting, à Kalimantan Tengah, en Indonésie. Il a constaté chez eux une augmentation de l'activité sexuelle après un épouillage réalisé par les mâles sur les femelles.

Ce soin peut durer de quelques secondes à une demi-heure, voire davantage, sa durée augmentant si le mâle a un statut inférieur ou si le nombre de femelles est restreint. Ces mignardises prénuptiales font passer le nombre de rapports sexuels des femelles de 1,5 par heure en temps normal à 3,5 par heure, précise Michael Gumert dans le numéro de décembre 2007 de la revue Animal Behaviour .

"On savait déjà que les primates mâles font un peu d'épouillage avant de s'accoupler avec des femelles, et ils ne pratiquent pas cette activité quand ces dernières ne sont pas fertiles , confirme Frans De Waal, éthologue réputé du Yerkes Primate Center de l'université Emory d'Atlanta (Géorgie). Mais cette étude a le mérite de quantifier cette activité dans un contexte d'offre et de demande."
Christiane Galus




Commentaires

Articles les plus consultés