Le mur




Place du Temple neuf. [ Strasbourg ]

On pense à une plaisanterie, mais non, d'après Greenspan, la crise des subprimes aurait pu être évitée : il ne fallait pas détruire le mur de Berlin.



« L’origine de la crise des subprimes réside selon Greenspan dans la chute des régimes communistes dont la destruction du mur de Berlin en 1989 devait constituer le symbole. Le système capitaliste unifia le monde, dit–il, conduisant à partir de 2000 à la situation paradoxale d’un renversement de la relation traditionnelle entre le monde développé et le monde en voie de développement, le second connaissant désormais un niveau de croissance double de celui du premier. L’unification du monde sur le plan économique eut pour conséquence, ajoute–t–il, un alignement des salaires du secteur productif dans les pays développés sur ceux pratiqués dans les pays en voie de développement.

Autre conséquence de la fin des économies étatiques de la sphère d’influence communiste, la baisse des taux d’intérêt à l’échelle mondiale due à un excès de l’épargne par rapport à la consommation. En effet, dans les pays en voie de développement, l’augmentation fulgurante de la production en vue de l’exportation n’avait pas pour pendant l’existence d’un marché intérieur du même ordre de grandeur et les ménages n’avaient d’autre choix que l’épargne. Dans ces pays, le taux d’épargne qui était de 24 % du revenu national brut en 1999, était passé à 33 % en 2006. Dans les pays développés au contraire, le taux d’épargne demeurait à un niveau beaucoup plus modeste alors qu’aux États–Unis, comme on le sait, il était devenu négatif en 2006. »

source : le blog de Paul Jorion



Accessoirement « un alignement des salaires du secteur productif dans les pays développés sur ceux pratiqués dans les pays en voie de développement » signifie que les travailleurs occidentaux étaient mieux lotis du temps du goulag soviétique. Le spectre du communisme était respecté et craint, on choyait l'esclave salarié occidental pour éviter qu'il ne pense à « l'avenir radieux de l'humanité ». Maintenant, l'esclave salarié occidental est mûr pour la flexicurité, ce sont les centrales syndicales CFTC, CGC, FO et CFDT qui le disent. Ces dernières ne craignent plus l'esclave salarié occidental, elles le méprisent.

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