Comme Bach




Un square, quai Saint Jean. ( Strasbourg )


Jospin nous a rappelé qu'il ne pouvait y avoir de menace fasciste en France. Cela ne l'a pas empêcher de faire son traîne-savate dans les manifestations dites " antifasciste". Tout le monde connaît le rôle d'épouvantail qu'a pu jouer le Front National. Il a permis dans une certaine mesure de maintenir la gauche au pouvoir.
On pourra dire que cette agitation " antifasciste " avait le bon goût de canaliser les énergies juvéniles sur des questions un peu moins sociales. Le danger imminent commandait de se serrer les coudes devant la bête immonde.

La bête immonde qui avait si bien servi les socialistes s'est retournée contre son créateur, enfin contre ceux qui en avaient avantageusement tiré parti. Il suffit de regarder la trajectoire d'un Harlem Désir. C'est notre ami Jospin qui en a fait les frais. L'éparpillement des voix de gauche au premier tour a joué en sa défaveur, les petits points qui manquaient sont allés chez ses amis " antifascistes " trotskystes. Aujourd'hui, il déballe tout, il est libre, la grande ambition est derrière lui. Le lecteur perclus de mansuétude pourrait penser que Lionel s'était trompé et qu'il vient de découvrir le fil à couper le beurre en déclarant que la soit disante lutte antifasciste n'était que du théâtre. Cette remarque n'est pas le fruit d'années de réflexion. Tout cela était su depuis le début par Jospin, il suffit de lire cet entretien avec Pierre Guillaume pour se persuader que notre Lionel était suffisamment affranchi sur la question. Jospin tapait mal sur le cul des vaches. Aujourd'hui, il pense que traiter le " very buzy " boutiquier Sarkozy de fasciste est scandaleux. Effectivement, c'est terriblement insultant pour les véritables fascistes.


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