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 Dans la forme le Hamas a commis un acte qui s'apparente à un crime de guerre, dans la mesure où la Palestine n'est pas état, le Hamas n'étant pas une organisation étatique il n'est pas à même de déclarer une guerre, donc au sens du droit c'est une organisation qui commet des actes terroristes, c'est le raisonnement qui semble conforme au droit que nous a exposé Alain Bauer. Si l'on attend que La Palestine soit reconnue comme un état par 100 pour cent des états alors il est condamné à commettre des actes terroristes pendant un certain temps. Il est à noter que ce sont surtout les pays occidentaux qui ne reconnaissent pas la Palestine comme état. 

Le Hamas a choisi comme acte de résistance de tirer sur des gens désarmés, en même temps il a pris des otages, le nombre d'otages étant nettement inférieur au nombre de morts, c'est un ratio de un sur dix. Dans ce cas un acteur rationnel fait une croix sur les otages dans la mesure où l'adversaire ne semble être fiable dans le cadre d'une éventuelle négociation. Si nous faisons un retour sur expérience, le nombre de morts israéliens est inférieur au nombre de morts palestiniens, depuis 2008 il y aurait 2.300 décès palestiniens dont environ 70% de civils contre 73 décès côté israélien.

Dans ce contexte je me demande ce que voulaient  les dirigeants du Hamas en mettant en œuvre cette opération sous cette forme. Ils pensaient que les israéliens allaient peut être s'amender. Le bon sens le plus élémentaire conduirait à penser que les opérations du Hamas sont de nature à mener une riposte hors-norme de l'état israélien, je pense que le Hamas en a pleinement conscience.

Si c'est un coup de projecteur sur la situation palestinienne que le monde avait un peu oublié, c'est réussi. Pour le reste je ne sais pas.