je me fais des potes en tapant la discute.
Oberaslach.
A monsieur Nemeth et à machin.
"Le Marronnier je prends connaissance de votre post, dans lequel vous écrivez : «Pour en revenir au fascisme originel, Mussolini pouvait dire tout et son contraire». C'est là, raisonner de travers et à partir d'un concept faux. En effet ce ne fut pas seulement au départ mais sans fin, que Mussolini se réserva toujours de tout dire et son contraire ; mais je n'insisterai pas sur ce point, qui peut n'avoir été de votre part qu'un raccourci de langage."
Pour être clair, j'utilise l'expression de fascisme originel pour qualifier le fascisme italien dans son ensemble. Et comme vous l'avez très bien compris, c'était un raccourci de langage. Vous me faîtes une réponse à la Dupont et Dupond du style : « Et je dirais même plus, Mussolini se réserva toujours de tout dire et son contraire!»
Maintenant je vois ce qui vous gêne : c'est l'idée qu'un fascisme originel ait pu exister, une sorte d'âge paradisiaque du fascisme. Et pour vous, si je comprend bien, parlez de "fascisme originel" ou de "premier fascisme" revient à faire croire en l'existence d'une belle idée qui fût incarnée de manière fugace, mais qui fût très vite pervertie par les nécessités historiques. Mais là n'était pas mon propos. Et personnellement, ne connaissant comme document sérieux sur la question que la Marche sur Rome de Dino Risi,je souris un peu en lisant votre leçon d'histoire du fascisme . Remarquez-bien, je ne le remets pas en cause, j'ai juste l'impression d'un dialogue de sourd.
Mais au-delà de l'aspect historique du fascisme, le sujet de l'article parle d'infiltration des idées d'extrême droite dans un mouvement, qui en France, semble un peu marginal. En lieu d'idées, ce fut un débat entre Blot et Chouard sur la démocratie réelle. Et plutôt qu'une réaction pavlovienne à l'évocation du nom de Blot. Il serrait utile d'analyser comment un tel débat a été possible. Et si pour vous "Il n'y a donc rien d'autre à attendre de ceux qui ne savent pas distinguer leur gauche, de leur droite", dites ce que c'est pour vous la gauche.
Quant à l'intervenant à m'assène son brouet de réformisme par l'intermédiaire d' une brochure syndicale où il est écrit : " Les patrons ne font pas non plus une fixation sur la main d’œuvre immigrée parce qu’elle permet de baisser les salaires. A la fin de l’an passé, la Bank of England a enquêté auprès de 200 sociétés employant 275.000 salariés sur leur recours à la main d’œuvre immigrée. Moins de 2% ont répondu qu’elles employaient des immigrés parce qu’ils étaient moins chers, alors que 60% ont déclaré que c’était parce qu’elles étaient confrontées à une pénurie de main d’œuvre locale." La moindre des choses serait de s'interroger sur ce questionnaire et sur la réponse des patrons, pour ma part j'en reste à l'avis d'un Pouget sur ce type de questions : "La vérité, c'est que, de même qu'il y a deux classes dans la société, il y a aussi deux morales, celle des capitalistes et celle des prolétaires." Emile Pouget , Le sabotage.
Ce que mon interlocuteur traduit par :"Si j'ai bien compris, si les patrons disent le contraire de Bonnet de Soral et de Marine Le Pen c'est parce qu'il mentent (une sorte de tare naturelle ou génétique qu'il ont en eux)." Pour être plus clair, les rapports sociaux qui animent notre société ne sont pas tous de nature biologique, mais plutôt culturel. Ces rapports sociaux déterminent les réponses. Dans cette question, on semble occulter le fait que c'est le patronat qui détermine en grande partie le niveau des salaires. On est dans une position, " c'est à prendre ou à laisser". Là dessus se greffe les conditions de travail, sécurité, cadences, horaires… paramètres qui interviennent aussi dans le coût de la main d'œuvre. Je n'apprend rien à personne quant aux conditions de travail qui sont faites aux immigrés, ayant vécu en foyer Sonacotra, je vois un peu de quoi il s'agit. Alors la réponse politiquement correcte du patronat anglais n'est pas de nature à changer fondamentalement mon point de vue sur la question.
Quant à la phrase qui vient immédiatement après : " Nous voyons ici que les travailleurs immigrés contribuent à la croissance économique, avec l’effet secondaire (‘knock-on’) de créer de nouveaux emplois." Je vois avec effarement que ces syndicalistes prennent pour argent comptant le concept de "croissance économique". La croissance économique est fondée sur l'esclavagisme salarié. On ne peut faire plus clair, les indices économétriques sont directement liés aux rapports sociaux. A en entendre certains, ces indices économétriques sont d'une objectivité à toute épreuve, personnellement j'en doute . Et quand j'entends on va faire ceci et cela pour chercher un quart de point de croissance, j'attends la mauvaise nouvelle qui va généralement avec.
Maintenant, pour être clair, madame Le Pen n'est pas une solution pour moi, ni monsieur Engelmann. Par contre le grand talent de Soral, c'est de démonter l'antifascisme d'opérette, et c'est cela qui vous déplaît avant tout.
Commentaires