Bonsoir

Rue Abbé Lemire . [ Strasbourg ]

«La lumière est moche, la musique tape sur les nerfs, les shows sont sinistres et on pourrait juger qu'un tel spectacle, abominable d'un point de vue moral, est aussi d'une vulgarité repoussante.
Mais il me plaît au-delà du raisonnable. La profusion de garçons très attrayants, et immédiatement disponibles, me met dans un état de désir que je n'ai plus besoin de refréner ou d'occulter. L'argent et le sexe je suis au coeur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu'on ne me refusera pas .»

Finalement, après avoir lu ces lignes, on peut se dire que monsieur Mitterrand a réellement sa place au gouvernement. J'ai vu Sarkozy faire son discours aux Lorrains, il plaidait pour l'arrêt de la taxe professionnelle pour le retour des usines en France. Je peux vous garantir que la lumière était moche, la voix du président à talonnettes me tapait sur les nerfs, son show était sinistre et que l'on pouvait juger un tel spectacle, abominable d'un point de vue moral et aussi d'une vulgarité repoussante.

En supprimant la taxe professionnelle, on va basculer la fiscalité qui s'appliquait aux entreprises sur les particuliers. Mais comme cela ne pourra être possible, les villes rogneront sur leur budget, salaires, traitement social, eau usées… Les propos du petit hongrois peuvent être résumés ainsi : « pour que des usines arrivent en France, il faut faire le deuil d'une certaine qualité de vie ». Mais cela plaira au ministre de la culture bien au-delà du raisonnable… si j'en juge par ses goûts.

Pour en revenir à monsieur Mitterrand, je ne vois ce qu'il y avait d'émouvant dans sa prestation au journal télévisé du bétonneur. La victime dans tout cela, c'est bien Benoît Hamon. Monsieur Cohn-Bendite a pousser l'humour jusqu'à demander la démission du porte parole du PS. Pour une fois que le porte parole du PS avait des choses à dire, c'est pas de chance.

Pour ma part, il me semble que la réaction de monsieur Hamon était la bonne, il était dans son rôle quand il a dénoncé l'étrange fascination de monsieur Mitterrand pour l'exploitation de la misère humaine.