L'autre rive




Rue Schweighaeuser. [ Strasbourg ]


Berlin évite la grève en octroyant 5,1% d'augmentation aux fonctionnaires


Alors que d'autres grèves, notamment dans les transports, ont paralysé l'Allemagne ces dernières semaines, l'Etat et les communes accordent une augmentation de salaire de 5,1% cette année et de 2,8% l'an prochain pour les fonctionnaires.

Ouf ! La grève dans les services publics allemands vient d'être évitée. Alors que les syndicats de fonctionnaires négociaient d'arrache pied depuis six semaines avec l'Etat fédéral et les communes, les parties ont fini par trouver un accord, après des menaces de grèves à répétition et plusieurs débrayages d'avertissements du côté des salariés. Les actions de revendication avaient été les plus dures depuis quinze ans.

Il faut dire que les salariés, fatigués de l'absence de progression du pouvoir d'achat depuis plusieurs années, n'avaient pas l'intention, alors que la croissance est revenue en Allemagne et que le taux de chômage est en forte baisse, de laisser passer l'occasion de toucher les dividendes de l'embellie économique. Même si elle pourrait ne pas durer...

Au final, les salariés de la fonction publique obtiennent, sur deux ans, quasiment ce qu'ils avaient demandé. Ils militaient pour une augmentation de 8% sur un an. Ils se voient offerts une hausse de salaire de 5,1% pour cette année et de 2,8% pour l'an prochain. En outre, ils toucheront également une prime de 225 euros en 2009.

Mais ils ont aussi dû faire des concessions. Alors que Verdi, le syndicat des services publics outre-Rhin, qui représente 1,3 million de salariés dans les administrations, les hôpitaux, les transports publics ou le ramassage des ordures, refusait toute augmentation du temps de travail, il a dû baisser pavillon.

Ainsi, le temps de travail hebdomadaire passera à 39 heures à l'Ouest du pays, contre 38,5 actuellement. Il est déjà de 40 heures à l'Est. Si l'Etat et les communes estiment que le compromis est douloureux en ce qui les concerne, ils sont cependant soulagés d'avoir évité de nouvelles grèves.

La tension n'en est pas pour autant allégée dans d'autres secteurs. A partir de mardi, ce sont les salariés de la poste qui seront en grève. Tandis que, dans le secteur de la chimie, les négociations entamées en février, et qui sont au point mort, reprendront le même jour.

latribune.fr

Commentaires

Articles les plus consultés